De retour à Kunming, après une bonne douche chaude, Robert, Mark, Sam (un anglais rencontré l’avant veille à Yuangyang) et moi-même sortons non pas visiter un temple mais s’amuser en discothèque. Ce que nous avons eu du mal à trouver. En fait, beaucoup tiennent plus de Karaoke House que de discothèque, telle que nous l’entendons. Bref, on en trouve une pas trop mal. Il n’y a guère de différences avec les nôtres. Même musique techno mais à la sauce chinoise (exemple : un remix de “Happy birthday to you”), même djeunes qui picolent et se trémoussent sur le dance floor. Même abus sur les prix des consos. Même bimbos qui dansent en bikini 2 pièces sur les tables. La seule différence notable que j’ai remarqué, c’est la présence de flics en tenue, postés dans la boite, avec oreillettes genre body guard. Sont-ils là pour déceler le début du commencement d’une rébellion ?

En fait, ce que j’ai le plus apprécier c’est la convivialité et la chaleur des jeunes chinois autour de nous. Plusieurs sont venus spontanément à notre table pour trinquer avec nous. Un djeun voulait même que je le suive pour boire un verre avec sa copine à quelques tables de là. Une autre djeune a sauté de joie quand je lui ai dit que je venais de France. Vraiment je suis épaté par ces chinois ouverts sur les étrangers, sans aucune arrières pensées. C’est rare.

Nous arrivons à Yuanyang après 7 longues heures de bus. Le temps n’est pas en notre faveur : très brumeux, humide mais avec une température agréable. Yuanyang (ou plus exactement Xinjie) est une petite bourgade perchée en hauteur dans cette partie vallonnée du Yunan.

La population est une minorité locale, très reconnaissable à leurs habits particuliers et aussi à leurs traits physiques différents de ceux de la majorité des chinois (les Han). Il ressemblent beaucoup à la minorité au nord du Vietnam très proche, que j’avais vu lors d’un précédent voyage. Leur niveau de vie est bas, pour ne pas dire pauvre. Ils vivent de l’agriculture, de l’élevage et font commerce de toutes choses. Sans oublié le tourisme, lié à la présence de centaines et centaines de terrasses de rizières qui parsèment les flancs des collines. Et qui motivent notre présence ici.

Hélas, ce n’est pas la bonne saison pour apprécier totalement la beauté et la magie de ces terrasses. Le riz a déjà été récolté. La meilleure saison pour profiter des lieux est entre février et juin, quand les terrasses sont en eau. Néanmoins, on a pu profiter du retour surprise du soleil en fin d’après midi pour admirer ces magnifiques terrasses à quelques centaines de mètres en contre bas, de notre terrasse à nous, en pierre celle-ci. J’ai fait des dizaines et dizaines de photos, malheureusement, elles ne rendent pas du tout le spectaculaire des lieux. Pas le bon appareil et aussi toujours un peu de brume.

Le marché fut aussi un moment intéressant de nos 2 jours de visite. C’est en soi un petit marché classique où se vendent fruits, légumes, volailles encore sur pattes, carcasses de porc sans oublier la téléphonie mobile. Ce qui a plus attiré mon regard, ce sont les habitants, cette minorité ethnique. Leurs habits, leur visage marqué par la rudesse de la vie, l’extrême simplicité de leur condition de vie. Et ces hommes qui fument leurs cigarettes avec des bangs. Je ne suis pas très sûr, mais je crois qu’il s’agit de cigarettes communes, sans “additifs”.

Kunming (Capitale du Yunnan, 1 044 000 hab) est une grande ville moderne, avec ses centres commerciaux et autres boutiques, ses transports efficaces (bizarrement, il n’y a pas de métro). Comme j’ai pu le remarquer à Guangzhou, autre grande ville similaire à Kunming, c’est une cité qui semble faire table rase de son passé. Je me souviens d’avoir vu à Guangzhou, un panneau accroché à un mur protégeant un chantier. C’était une grande affiche montrant à gauche des temples et à droite des buildings modernes. Au milieu des bâtiments font la transition. A gauche le passé, à droite l’avenir. C’est une lecture personnelle mais c’était tellement flagrant.

De ce fait Kunming présente un intérêt touristique extrêmement limité. A mon avis, deux jours suffisent amplement pour en faire le tour.

Quelques sites valent toutefois le détour. Tout proche, j’ai eu la surprise de découvrir une mosquée, cachée derrière les buildings. Par discrétion ou bien cela gêne-t-il ? Je m’interroge encore. Toujours est-il qu’il y a en Chine des musulmans, cependant il sont très minoritaires.

L’autre site est le magnifique temple bouddhiste de Yuantong. Véritable havre de paix auditif et visuel.

Enfin, le dernier site, tout à fait optionnel, est l’hypermarché Carrefour en plein centre ville. Désolé, je n’ai pas pris de photos

A l’auberge de jeunesse, j’ai rencontré Robert (un allemand) et Mark (un américain). On décide de partir le lendemain pour voir les terrasses de rizières à Yuanyang.

Aujourd’hui, départ pour Kunming via Guilin par le train K393. Durée du trajet : 18.50 heures. C’est un train couchettes avec 2 classes différentes. Les hard sleepers, les économiques et les soft sleepers, la gamme au-dessus. J’ai pris une couchette en classe éco, la troisième en partant du bas. La moins chère mais aussi la moins confortable car très proche du plafond et aussi du haut parleur. Mais coup de chance, le train n’était pas complet, alors j’ai pris celle du milieu. J’avoue que je suis assez agréablement surpris par ce train : très propre, confortable et calme. Si on omet les hauts parleurs qui diffusent de la musique chinoise (ça c’est sympa) mais aussi un genre d’émission radiophonique qui me tapait un peu sur le système. Mais rassurez-vous, les hauts parleurs restent muets pendant le sommeil des voyageurs.

Au diner, j’ai acheté à un vendeur ambulant un gros bol de nouilles déshydratées. J’avais opté pour le premier bol me tombant sur la main, mais le vendeur m’a fait signe “non” de la tête et a mimé le feu sortant de sa bouche. Il m’a donné à la place un autre bol que j’ai pris avec reconnaissance. Ce fut un repas copieux et, ma foi, agréable.

Avant de me coucher, j’ai un peu bouquiné, assis sur l’un des multiples strapontins longeant le couloir. De temps en temps, je lève les yeux pour regarder le paysage ou bien les voyageurs qui mangent leurs nouilles ou qui discutent. La nuit passa vite, je dormis relativement bien à mon étonnement.
Le reste du voyage se poursuivi comme il avait commencé, tranquillement.

Bizarrement, les 11 h de vol entre Paris et Hong Kong m’ont paru plus longues que ces 18.5 heures.

Tout sportif de haut niveau doit absolument relaxer ses muscles après de longs et intenses efforts physiques. Bon, ok, je ne suis pas sportif de haut niveau mais j’ai quand même pratiqué du VTT de longues heures et mes muscles ont droit à une bonne séance de relaxation.

J’avais le choix entre une bicoque où des masseuses hélaient les gens dans la rue ou bien un centre de massage que l’on verrait bien sur la place Vendôme. Évidemment, j’ai choisi le deuxième. Parmi les différents massages proposés, j’ai jeté mon dévolu sur le body massage et celui des pieds. Le tout pour 118 Yuan (soit environ 12 euros). J’ai eu droit à une cabine pour moi tout seul où je me suis installé sur un fauteuil hyper moelleux. Et c’est parti pour 1h30 de massage traditionnel chinois dans les mains d’un masseur (il n’y avait plus de masseuses disponibles…).
Bilan : même si c’est relaxant, j’avoue qu’en sortant j’étais un peu déçu. Ça ne valait pas l’inoubliable massage fait en Thaïlande, il y a 5 ans.