Départ : Yak Kharka (4000 m)
Arrivée : Thorong La High Camp (4840 m)
Dénivelé du jour : +840 m

Mes affaires lavées la veille ont gelée. Je les avais rentrées dans la chambre juste avant de me coucher et à ma grande surprise, elles ont fini de sécher alors que la température à l’intérieur de la chambre était proche de zéro. C’est vraiment un très gros avantage d’avoir des vêtements techniques.

L’étape d’aujourd’hui sera, comme celle d’hier, courte. Le but étant de se rapprocher du col du Thorong La que nous passerons demain très tôt. Nous nous installons dans l’unique lodge du High Camp du Thorong La, comme d’autres trekkeurs, qui vont passer comme nous, je suppose, le col demain matin. Et comme nous, ils occupent le temps à lire, discuter ou faire un peu de marche.

Départ : Hôtel du Tilicho Lake (4000 m)
Arrivée : Yak Kharka (4000 m)
Dénivelé du jour : /

Courte étape aujourd’hui. Nous sortons de la vallée menant au Tilicho pour reprendre la route que nous suivions depuis notre départ et qui nous mènera au col du Thorong La, après demain. Nous arrivons à notre lodge juste avant midi. Je consacrerai le reste de la journée à faire une lessive, faire des copies de mes photos sur le netbook et à bouquiner.

Départ : Camp de base du Tilicho (4100 m)
Arrivée : Hôtel du Tilicho Lake (4000 m)
Dénivelé du jour : -100 m

Comme la veille, mon premier réflexe au lever est de regarder le ciel. Très nuageux d’un coté et bleu de l’autre, avec du vent. Très vite je réalise que la météo est instable et que nous pouvons avoir une bonne surprise à l’approche du lac ou l’inverse.

Après le petit déjeuner, on commence l’ascension qui est longue et pentue. Près de 900 mètres de dénivelé positif pour 3 heures et demi de marche environ, a dit notre guide. Durant la montée, je scrute le ciel à la recherche du moindre indice d’amélioration. Mais le temps ne change pas.

La montée s’achève mais il y a encore du chemin à parcourir. Dans la neige cette fois, glacée et peu profonde. Je perçois au loin les drapeaux à prière indiquant la proximité du lac. La météo est avec nous. Aucun nuage au dessus de nos têtes seulement un splendide ciel bleu. Nous sommes enfin arrivés, à près de 5000 mètres d’altitude. J’admire époustouflé, en contre bas, le lac le plus haut et le plus grand du Népal (et même du monde si l’on en croit un panneau à proximité). Il fait 4 km de longueur et 2,5 km de largeur. Mais c’est surtout la couleur de ses eaux, un bleu turquoise profond, qui le rend unique. Nous resterons sur place seulement quelques minutes car le vent, glacial, souffle très fort.

Nous entamons le retour au camp, qui sera beaucoup plus rapide, 1 heure et demi environ de marche. Nous déjeunons et partons dans la foulée pour l’hôtel du Tilicho Lake, afin de nous rapprocher de notre prochaine étape et surtout pour gagner en confort. Enfin, c’est relatif…

Départ : Khangsar (3770 m)
Arrivée : Camp de base du Tilicho (4100 m)
Dénivelé du jour : +230 m

Ma première pensée au lever est de regarder le ciel. Je souris, il est bleu, sans aucun nuage.

L’étape pour rejoindre le camp de base est longue et stressante. Première difficulté : la traversée d’un torrent ou le pont en bois a été emporté il y a quelques jours par un éboulis. Ramesh, un des porteurs a failli de peu prendre un bain de siège. La deuxième difficulté fut beaucoup plus angoissante. Cette partie du chemin est très étroite, en pente et la roche est très friable. Au moindre faux pas, on chute dans le vide. Ramesh ouvre la voie avec ses deux gros sacs sur le dos. Je suis derrière lui, je vois qu’il a du mal a trouver une bonne prise. J’angoisse a l’idée que son pied dérape ou que le poids des sacs le déséquilibre et l’entraine dans une chute mortelle. On fut très soulagé lorsqu’il atteignit le haut du chemin. A mon tour de passer. J’assure par deux fois voire trois fois mes appuis et m’agrippe a la roche. Mais je laisse vite tombe car tout est friable et je ne compte finalement que sur mes jambes pour avancer. J’atteins à mon tour le haut du chemin, comme tout le reste du groupe, soulagé.

Le reste de la piste est assez facile même si certains passage sont dangereux et on arrivera au lodge du camp de base de Tilicho vers 13 heures. Nouvel après midi durant lequel on ne fait rien. Je commence à trouver le temps long mais on peut rien faire d’autre. Il est impossible, vu l’heure, de parvenir jusqu’au lac et de revenir avant la tombée de la nuit. Sans compter le vent qui souffle et fais évidemment baisser encore plus la température.

Le temps se couvre. J’espère que demain matin, le ciel bleu sera de nouveau au rendez-vous pour admirer ce fameux lac situe a 4920 mètres d’altitude.

Départ : Manang (3540 m)

Arrivée : Khangsar (3770 m)

Dénivelé du jour : +230 m

Mauvaise surprise au réveil : pour la première fois depuis le début du trek, le temps est moche. Ciel gris, très bas de plafond et quelques flocons de neige rappellent que nous sommes proches de l’hiver. Gopal, notre guide, nous avertit que si le temps ne s’améliore pas demain, nous devrons renoncer à aller au lac Tillicho. On part comme d’habitude juste après le petit déjeuner, moi morose de ce mauvais temps.

On arrive à Khangsar en fin de matinée. Le reste de la journée étant occupée à ne rien faire. Il fait froid, il n’y a rien à voir dans le petit village. En résumé, je m’emmerde. Je finis par sortir le roman que j’ai avec moi depuis mon départ, début octobre, sans y avoir encore touché. C’est le Rouge et le Noir de Stendhal. J’ai hâte d’être à demain et aussi hâte d’avoir chaud à nouveau. Pour cela, il me faut patienter encore une semaine.