Publié par Tophe dans Népal, tags: matpom, monastère
Départ : Ghyaru (3670 m)
Arrivée : Manang (3540 m)
Dénivelé du jour : -130 m
Étape assez facile. Presque du plat avec toutefois quelques montées, mais sans rapport avec la veille.
Après la pause déjeuner, Gopal nous fait découvrir un vieux monastère tibétain sur les hauteurs de Bhraka. Le responsable nous explique qu’il a été construit il y a 1000 ans. Son entretien demande donc beaucoup d’efforts et d’argent. Il fait faire notamment les peintures des fresques murales tous les 2 ou 5 ans.
A la suite de cette courte visite, nous poursuivons notre chemin vers Manang, la capitale du district du même nom. Le paysage est très aride. Aucune forêt, seulement quelques plantations dans des jardins et une étendue quasi infinie de vague herbe asséchée et broutée par les chèvres et vaches du coin. Le vent, la poussière, l’aridité, le style de construction des maisons tibétaines en pierre grise me font penser a une ville du far west américain. Manque plus que les buissons volant au vent pour finir le tableau.
Juste avant l’entrée de Manang, Gopal nous montre des grottes creusées dans la montagne, de l’autre coté de la vallée. Il explique que des tibétains les ont creusées il y a des années quand ils ont fui la répression chinoise. Ces grottes renferment plusieurs pièces qu’ils ont habités. Aujourd’hui, ces grottes sont vides et servent de terrain de jeux aux enfants.
J’ai dit plus haut que Manang est la capitale du district. Il faut relativiser le mot « capitale » Il s’agit en fait d’un village avec boutiques et fait exceptionnel, une salle de projection de films
Notre lodge est assez cossue avec douche chaude. Après 2 jours sans se laver, ça fait du bien… pour les autres.
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Départ : Ghyaru (3670 m)
Arrivée : Ghyaru (3670 m)
Nous sommes restés à Ghyaru pour une nuit supplémentaire afin de bien nous acclimater à l’altitude. Dans la matinée, nous avons rejoins le camp de base du Pisang peak par une très longue et raide montée (on commence en à avoir l’habitude). Sur le chemin nous avons franchi le cap des 4000 mètres d’altitude. Je m’attendais à quelques effets comme essoufflement ou étourdissement mais je n’ai rien ressenti. On s’arrête quelques instants pour contempler les sommets de l’Annapurna II et III. On aperçoit au loin le bout de vallée menant au Thorong La, le col situé à 5416 mètres.
Puis on reprend notre montée. Le porteur avec qui j’étais fais un léger détour mais on rejoins vite le reste du groupe. Le camp de base est en vue (c’est à dire de simples murets de pierre servant de protection aux tentes des alpinistes en expédition. En ce moment, il n’y a personne). Nous y faisons une pause de plusieurs minutes et je regarde l’altimètre de Pierre : 4200 mètres. Ouhaaa, je ne suis jamais monté aussi haut ! Avant qu’ils ne décampent, nous apercevons des sortes de chamois appelés ici des sheep blue. Une femelle Yak restera plantée à quelques mètres de notre groupe à nous regarder manger biscuits et fruits secs. C’est bien un bovin !
Au retour on empruntera un raccourci dans un bois de pinède, qui était, j’en suis sur, une première pour le guide aussi.
Après le diner, la soirée s’est poursuivie autour du poêle à bois en compagnie de Gopal et des porteurs. Il nous a raconté comment les gens de Ghyaru vivaient. Ils ne sont pas aussi pauvres que leur style de vie peut le laisser croire. Le tourisme leur apporte de très bons revenus. L’argent tiré de ce business leur permet notamment d’envoyer leurs enfants dans de bonnes écoles à Kathmandu.
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Publié par Tophe dans Népal, tags: 3000
Départ : Chame (2670 m)
Arrivée : Ghyaru (3670 m)
Dénivelé de la journée : +1000 m
Le point marquant de cette journée est le franchissement des 3000 mètres d’altitude. Seuil à partir duquel peut se déclencher le mal des montagnes. Il n’y a pas grand chose à faire pour l’éviter sinon boire beaucoup d’eau à titre préventif. Il peut toucher une personne qui n’est jamais montée en altitude ou bien une personne expérimentée. C’est très aléatoire.
Cette étape est la plus longue depuis le début du trek et celle avec le plus grand dénivelé. La dernière partie du chemin fut particulièrement rude même pour un sportif de haut niveau comme moi
Le guide a préféré faire halte à Ghyaru au lieu de Pisang car, dit-il, il y a des problèmes de sécurités (bagarres, vols…) D’autre part, dormir à Ghyaru nous rapproche du camp de base Pisang peak que nous rejoindrons demain. Et cerise sur le gâteau, nous avons depuis notre lodge une vue grandiose sur l’Annapurna III.
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Publié par Tophe dans Népal, tags: singe
Départ : Dharapani (1900 m)
Arrivée : Chame (2670 m)
Dénivelé de la journée : +770 m
C’est la première étape où nous apercevons enfin un des sommets des Annapurnas. C’est le II, seulement 7937 mètres d’altitude. On n’a pas cessé de l’admirer depuis la terrasse du restaurant où nous avons déjeuné. On a du mal à croire qu’il fait cette hauteur mais les neiges éternelles et ses glaciers sont les témoins de ces hautes altitudes.
Nous passerons la nuit à Chame, grande bourgade comparée aux villages que nous avons traversés. On trouve plusieurs épiceries et même une banque. Mais le clou de notre balade dans Chame fut la source d’eau chaude, petite et peu profonde mais brulante. Extraordinaire contraste avec la rivière Marsyangdi qui coule seulement à deux mètres et qui est glaciale. Sur le chemin du retour à notre lodge, quelques singes font des facéties sur le pan de la montagne. Ceux la sont bien sauvages, impossible de les approcher.
La fin de soirée se passa dans la salle a manger du lodge, où un poêle fut installé. Inutile de vous décrire le plaisir que ce fut d’avoir de la chaleur.
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Publié par Tophe dans Népal, tags: sable
Départ : Jagat (1300 m)
Arrivée : Dharapani (1900 m)
Dénivelé du jour : 600 m
Après un petit déjeuner copieux et excellent, on part pour une nouvelle journée, sous un ciel bleu magnifique. Très vite le paysage change. Adieu terrasses de riz. La roche est plus visible et la végétation se compose maintenant quasiment d’arbres. Notre rythme de marche est d’enfer : nous montons, nous descendons, une pause et ainsi de suite. C’est vraiment trop dur !
Nouveau changement de paysage. Cette fois, nous somme sur un large plateau rocheux où coule la rivière Marsyangdi. La roche et le sable blanc donne au point de vue un visage méditerranéen. Renforcé par le style des habitations du village où nous nous sommes arrêté déjeuner.
Un peu plus loin, nous revenons à un décor plus familier et plus alpin. Au bout de 3 heures de marche, le lodge où nous passerons la nuit est en vue. Derniers coups d’œil au paysage avant de poser mes affaires dans la chambre. Première douche chaude depuis le début du trek (depuis avant hier, quoi). Thé avec Laurent. Bon moment de détente avant le repas.
Un Français parti avec son groupe en expédition depuis 21 jours, nous demande les dernières informations de l’actualité. Il apprend ainsi l’élection d’Obama, que la crise financière est loin d’être finie, et s’esclaffe à l’annonce du score de la motion de Ségolène Royal !
Le diner, comme d’habitude maintenant, est excellentissime. Comme la veille, on part se coucher très tôt. Eh oui, déjà 19h30. Cette nuit j’ai eu un peu froid. De 3h à 6h du matin, j’ai plus ou moins bien dormi. Faut dire que les murs sont de simples planches de bois dont certaines sont espacées de plusieurs millimètres et laissent ainsi passer l’air trop vivifiant des montagnes.
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