L’intérêt de Varanasi peut se résumer à un mot : le Gange. C’est ahurissant les scènes qui se déroulent quotidiennement au bord de ce fleuve sacré. Bien sur, les crémations occupent une place importante. Un adolescent nous explique que les enfants, les femmes enceintes, les personnes mordues par un serpent et les lépreux ne sont pas incinérés à leur mort car considérés comme “impurs”. Ils sont lestés de pierres et jetés dans le fleuve. D’autres activités plus ou moins insolites à mes yeux d’occidental, se déroulent dans le fleuve ou autour. Passes de cricket, bains pour se laver, quelques longueurs pour faire un peu d’exercice, le nettoyage du linge de maison et de la vaisselle, les prières face au fleuve, les séances de yoga, la baignade des vaches et sans oublier les centaines de bateliers promenant touristes ou locaux.
Promenade fluviale que nous avons faite très tôt un matin avec Yanick, juste avant le lever du soleil. Je n’ai rien vu d’extraordinaire, seulement les scènes citées plus haut. Toutefois, mises bout à bout, elles créent une ambiance difficile à qualifier sinon qu’elles occupent à la fois l’espace et l’esprit. J’ai pensé, à un moment, en voyant et en entendant un hindou rire à gorge déployée comme un démoniaque (il le faisait exprès…), qu’un être humain pouvait, ici à Varanasi, perdre la raison. Mais la fin de la balade approche et on est ramené à la réalité par le batelier qui nous réclame son dû.
Hors le Gange, dans la ville même, rien d’intéressant à part sans doute son dédale de ruelles, entre la route principale et le fleuve, formant un labyrinthe où l’on s’égare assez vite. Ca peut même devenir un jeu