J’ai accolé dans le titre Siem Reap aux célèbres temples d’Angkor car cette ville constitue la base arrière pour l’exploration de ces temples qui se comptent en plusieurs dizaines. En effet, Siem Reap, en elle-même a vraiment peu à offrir aux visiteurs sauf le confort des hôtels, restaurants et bars construits pour coller aux goûts des occidentaux. Ce qui n’a rien de désagréable en soi, et moi le premier j’apprécie, mais là c’est vraiment too much. Seuls le marché et les gargotes installées le long des rues où l’on se restaure pour pas cher, donnent une touche d’exotisme.
Avant de commencer la visite des temples, je bouquine attentivement le Lonely Planet car il me faut répondre à quelques questions.
- D’abord, combien de temps je consacre aux temples ? Le droit d’entrée est en effet lié à la durée de la visite. Un jour c’est 20 USD, 3 jours 40 USD et une semaine 60 USD. J’opte pour le forfait de 3 jours qui me donne un accès illimité à tous les temples sauf à ceux les plus éloignés de Siem Reap.
- Deuxième question, comment visiter les temples ? En Tuk Tuk, en moto taxi ou en vélo ? Le premier jour, je ferai une partie de la visite en moto taxi pour me rendre compte de la distance que cela représente. En effet, les temples sont répartis sur une zone qui fait environ 24 km².
- Enfin, troisième question, la plus difficile, dans quel ordre vaut-il mieux visiter les temples ? Le meilleur des timing est celui qui tient compte des heures du lever et du coucher du soleil pour profiter d’une meilleure lumière tout en évitant la foule. Mais c’est quasiment mission impossible. Les plus beaux temples sont assaillis justement à ces deux moments de la journée. Par contre, la pause déjeuner permet une visite plus tranquille mais adieu belle lumière.
Pour faire un peu d’histoire, les temples ont été construits sur une longue période qui va du 9è siècle après JC au 15è siècle. Les souverains du royaume d’Angkor, pour étaler leur puissance, s’empressaient, une fois sur le trône, de construire un nouveau temple. Ces temples ont bien sûr tous une vocation religieuse. En fonction des époques et des souverains, c’est tantôt le bouddhisme qui était consacré tantôt l’hindouisme. A part le temple principal, Angkor Vat, les autres sont tombés dons l’oubli durant de nombreux siècles, jusqu’à l’arrivée des français, au milieu du 19è siècle. C’est à partir de 1920 que débutèrent le long et fastidieux travail de déblaiement et de restauration des temples. Certains furent tellement envahis par la végétation que les archéologues en dégagèrent seulement une partie pour éviter un effondrement. Aujourd’hui encore, de nombreux pays financent la restauration de temples ce qui laisse imaginer l’énorme travail restant à accomplir. Depuis 1992, le site d’Angkor est classé au patrimoine mondial de l’humanité.
Comme je l’ai dit plus haut, on peut visiter les temples de différentes manières. Après la moto taxi, j’ai poursuivi mes visites à vélo, solution ne présentant aucune difficulté - le terrain étant plat - mais qui peut devenir harassante sous un soleil qui tape fort. Inconvénient vite oublié face à la liberté d’action que procure le vélo.
De tous les temples, mon préféré est sans conteste le Bayon. Il a la particularité d’être orné de 216 visages monumentaux et d’afficher un sourire énigmatique. Le deuxième temple que j’ai apprécié est le Ta Prohm. Il fait parti de ceux qui ont été complètement envahis par la jungle et qui aujourd’hui tient encore debout grâce aux racines des immenses fromagers qui enserrent ses murs et ses tours. Quant au temple le plus célèbre, Angkor Vat, je l’ai moyennement apprécié, sans doute parce qu’il n’est pas aussi impressionnant que l’image que j’avais en tête.
Maintenant place aux photos. Des temples bien sûr mais aussi des touristes. Le plus souvent j’attendais que le groupe de japonais ou de français sorte du champ de l’appareil photo avant d’appuyer sur le déclencheur. Mais il m’arrivait de prendre quand même la photo avec le groupe de japonais en guest star, quand j’entendais venir à quelques mètres derrière moi, un 2è voire un 3è groupe, tonitruants et appareils photos à bout de bras. Un peu comme dans certains dessins animés