Luang Prabang est la ville la plus touristique du Laos. Ce qui attire ici le voyageur c’est d’abord son charme que l’on ressent dès qu’on arrive en ville. Elle a su garder intact, contrairement aux villes du sud notamment, les habitations et bâtiments privés construits dans le style colonial français. Classée au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1995, Luang Prabang concentre un nombre incroyable de temples dont le Vat Xieng Thong, magnifique, construits pour la plupart entre le 16è et le 19è siècle. Ajouter de plus à ce charmant tableau, le Mékong à l’ouest et la rivière Nam Khan à l’est qui abrite à son embouchure des grottes célèbres ainsi que des villages de pêcheurs, et vous avez là tous les éléments pour réjouir le touriste en quête d’exotisme. La seule ombre a ce tableau est la présence permanente de brume qui voile le ciel et gâche ainsi la vue sur le paysage proche. Cette brume est en grosse partie naturelle mais elle a aussi son origine dans la fumée générée par les feux de forets de la régions, allumés volontairement par les villageois pour favoriser la culture (on appelle ça l’essartage).
La visite de la ville se faisant très facilement que ce soit à pied ou en vélo, on est donc totalement libre de l’organisation de son circuit. J’ai choisi le circuit « temples et pâtisseries ». Ma journée commence par un bon petit déjeuner (café lao, croissant, yaourt, coupe de fruits frais et jus d’orange pressé). Ensuite visite de deux ou trois temples puis pause pour déguster un crêpe au Nutella. A nouveau plein d’énergie, je fais un tour au musée du Palais royal qui servit de résidence au roi et à sa famille jusqu’à la prise de pouvoir des communistes et la proclamation de la République du Laos en 1975. Vient ensuite la pause déjeuner, très léger. Puis le dessert : une pâtisserie et un bon café glacé. Reprise de mes visites vers les 16h pour profiter de la belle lumière safran du soleil. Juste avant de retourner à la guesthouse pour prendre une douche, je fais un tour au marché de nuit qui commence à se mettre en place. Après le diner, pris seul ou en compagnie de français rencontrés au gré de mes déplacements, petit tour au stand de crêpes avant d’aller surfer sur internet et de compter les piqures de moustiques sur mes chevilles (c’est fou comme les moustiques adorent mes chevilles !). Il se fait tard (20h/21h), cette longue journée m’a épuisé, c’est le moment de retourner à la guesthouse et de passer la nuit dans les bras de Morphée.
Je passerai ainsi 3 journées selon ce même programme touristique harassant, avec bien sur, quelques variantes : crêpes à la confiture de fraise ou de cassis.