Archives pour mars 2009

La journée commence par la visite super express de deux temples, le Nishi-Honganji et le Higashi-Honganji. Ils sont tous les deux en travaux et, même s’ils sont ouverts au public, les bâches et échafaudages, sans compter le bruit inhérent à ce genre de chantier, donnent envie de voir ailleurs, ce que j’ai fait. Je me rends donc au temple de Sanjusangendo, construit en 1164 puis reconstruit en 1266. Il est célèbre pour sa statue en bois du bodhisattva Kannon aux onze visages. Elle est entourée des 28 statues de ses gardiens et de mille et une autres plus petites reproduisant le même bodhisattva. De plus, avec ses 118 mètres de long, c’est le bâtiment en bois le plus long du monde. Je n’ai pas de photo car il est interdit d’en faire mais j’en ai chopée une sur le net (source : thelittlestraycat.blogspot.com). Regardez ces 1001 statues identiques, couleur or, disposées sur une longue estrade en forme de marches d’escaliers vous faisant toujours face, c’est tellement impressionnant que ça m’a donné des frissons.

Sanjusangendo

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Après un déjeuner sympathique sur le bord de la rivière Kamo, je remonte sur le nord en direction du quartier de Gion. Outre ses temples, Gion est aussi réputé pour être le quartier où l’âme du vieux Japon nous fait vibrer  à travers les geisha et les maiko (apprenties geisha), qui arpentent toujours les rues.

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Comme dit plus haut, cette partie de la ville compte 4/5 temples assez rapprochés, mais honte sur moi, je ne me souviens pas des noms de ceux que j’ai visités. Je crois qu’il s’agit de Chion-in et Kodaji ou bien Ryozen. Bref, ce n’est pas ça qui va arranger mon karma à moins que les belles photos qui suivent suffises à racheter ce fâcheux oubli.

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Comme je l’avais écrit dans un de mes précédents posts, avant de partir pour le Japon, j’avais acheté le JR Pass pour voyager sans soucis même si le prix est assez élevé au premier abord (45000 Yen pour 15 jours soit environ 350 euros). A l’usage, je me rends compte que c’est vraiment très pratique et facile. Il permet d’emprunter toutes les lignes de la compagnie principale, JR. Que ce soit les trains genre TER ou le train à grande vitesse comme les Shinkensen (à part l’un d’entre eux), le pass me permet une très grande souplesse. Non seulement le prix du pass comprend le trajet mais aussi le cout des réservations, le cas échéant. Bref, je suis vraiment très satisfait de ce système. Toutefois, avant de l’acheter vaut vraiment être sur que l’on va beaucoup utiliser les transports en commun de JR pour amortir les 45000 Yen. Quel rapport avec Kyoto ? Aucun. C’est juste la réflexion que je me suis faite en achetant mes billets de train le matin de mon départ à la gare de Nikko.

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J’avais lu qu’on oppose souvent Kyoto la « traditionnelle », ancienne capitale du Japon pendant plus d’un millénaire, à Tokyo la « moderne » mais quand je suis sorti de la gare de Kyoto, j’avoue que le bâtiment que j’avais en face des yeux ne collait pas vraiment à l’image que je me faisais du « traditionnel ». C’est une grande tour très moderne qui n’aurait pas dépareillée dans la capitale japonaise. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais que toute la ville de Kyoto présenterait un visage « traditionnel » alors que c’est une ville à l’architecture d’aujourd’hui.

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Cette petite déception vite digérée, mes affaires à peine déposées à l’auberge de jeunesse, je file au temple de Kiyomizu sur les conseils du réceptionniste de l’AJ qui me dit que ce temple est ouvert exceptionnellement jusqu’à 21h30. Ce temple sera le premier d’une longue série, tous aussi beaux les uns que les autres et chacun présentant une originalité qui fera que je ne me lasserais pas.

Kiyomizu

Ce temple, construit en 798 et reconstruit en 1633, est célèbre pour sa spectaculaire construction sur pilotis de bois. C’est le seul site que j’ai visité de nuit.

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Toji

Ce temple, construit en 796, a la pagode la plus haute du Japon (56 mètres environ)

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Ninnaji

Fondé en 888, ce temple bouddhiste abrite une pagode de 5 niveaux ainsi qu’un jardin.

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Ryoanji

Temple célèbre pour son mini jardin zen, conçu en 1473, où 15 pierres émergent d’une mer de sable blanc.

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Kinkakuji

Plus connu sous le nom de Pavillon d’or. Ce n’est malheureusement pas le bâtiment original, qui a brulé en 1950. C’est une réplique construite en 1955.

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Ce matin, au réveil, non seulement la température dans la chambre est particulièrement fraiche mais en plus j’ai la désagréable surprise d’entendre à l’extérieur comme des gouttes d’eau tombées. Effectivement, il pleut. Oh pas de grosses gouttes mais le ciel n’augure rien de bon pour cette journée. Après le petit-déjeuner vite avalé, je me mets en route pour les temples, situés à 30 minutes de marche environ de la pension.

Les temples et sanctuaires sont Rinnoji, Toshogu et Futarasan. Ils sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Rinnoji a été fondé en 766 par un ermite bouddhiste. Toshogu est beaucoup plus récent. Il a été construit en 1636. Contrairement aux autres sanctuaires shinto, celui-ci est exubérant de couleurs et dans les formes. J’ai eu la surprise de voir une fameuse sculpture sur bois, celle qui représente les trois singes de la sagesse : (« Je n’entends pas ce qu’il ne faut pas entendre, je ne dis pas ce qu’il ne faut pas dire, je ne vois pas ce qu’il ne faut pas voir »). Enfin, le sanctuaire Futarasan date de 767 et est le plus ancien complexe religieux du site.

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J’avais prévu initialement de passer uniquement la journée à Nikko en faisant l’aller/retour en train depuis Tokyo, mais j’ai dû changer mes plans quand l’hôtel, où je réside depuis mon arrivée dans la capitale, m’a dit que je ne pouvais pas réserver une nuit supplémentaire car ils sont complets. Au lieu de me casser la tête à chercher un autre hôtel seulement pour une nuit, j’ai  préféré loger à Nikko, dans une pension de famille, et ainsi avoir plus de temps pour visiter la ville et ses alentours.

Rejoindre Nikko depuis Tokyo est simple. Un service de train assure la liaison entre les deux villes en 1h30 environ. Arrivé à la gare, je téléphone à la pension pour qu’on vienne me chercher comme mon hôte me l’avait proposé la veille. La demeure de M. et Mme Sizuo Ohfusa est simple mais offre tout le confort pour ses invités. Je pose mon gros sac à dos dans ma chambre pendant que mon hôte finit de la préparer. Il dépose une couverture sur le matelas où je dormirai et m’offre le thé pour me souhaiter la bienvenue. Avant de sortir en ville pour commencer mes visites, il me fournit un plan et des indications sur les sites. Après un petit moment de réflexion, je découpe les 2 demies-journées comme suit : aujourd’hui, je profite du beau temps pour me rendre aux chutes d’eaux de Kegon près du lac de Chuzenji et je profiterais aussi des sources d’eaux chaudes pour me rendre dans un onsen (bain thermal japonais). Demain matin, je visiterai les temples, tous inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO avant de partir pour Kyoto.

Nikko est située aux pieds des montagnes. De ce fait, son climat est plus frais qu’en plaine. J’ai senti la différence lorsque je suis arrivé à la chute d’eau de Kegon. Le parking où le car nous a déposé est, par endroit, encore recouvert de neige glacée. L’accès à la chute d’eau est gratuit mais il faut payer pour prendre un ascenseur afin de l’admirer depuis le contrebas. Je me contenterai donc de l’admirer depuis le haut. Ce n’est pas la plus belle chute d’eau que j’ai vue mais je ne suis pas non plus à la meilleure des époques pour l’admirer. L’hiver et l’automne semblent être les meilleurs saisons. Je me promène ensuite sur les bords du lac Chuzenji à la fois pour profiter du cadre et aussi pour rechercher un hôtel où je pourrais prendre un bain d’eaux chaudes, le fameux onsen.

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Je jette mon dévolu sur un petit hôtel qui dispose d’un onsen extérieur mais la réceptionniste me dit que c’est fermé aujourd’hui :-( Je fais demi tour et me dirige vers un autre hôtel que j’avais remarqué quelques instants auparavant. Il dispose aussi d’un onsen mais à l’intérieur. Tant pis, j’y vais quand même sachant que je ne pourrais ressentir les sensations provoquées par le contraste entre l’eau chaude et la fraicheur de l’air ambiant.

Je suis accueilli par une dame d’un certain age qui me tend une serviette après lui avoir remis les 1000 yens de droit d’entrée. J’ai devant moi deux accès. Je devine que l’un est pour les hommes et l’autre pour les femmes, mais lesquels ? Je rentre dans l’un jusqu’au vestiaire espérant voir un signe éclairant ma lanterne, rien et personne. Dans l’autre idem. Perplexe, je retourne voir la dame de l’accueil et je lui montre les accès avec un air interrogateur. Elle montre du doigt le premier accès et un genre de tenture qui pend du plafond avec une inscription écrite dessus, en japonais évidemment. Je comprends que cela signifie « messieurs ». Je me dirige vers le vestiaire et remarque une porte vitrée fermée, embuée de vapeur. L’onsen se trouve derrière. Un japonais arrive dans le vestiaire. Je me propose de l’observer discrètement afin d’être sur de bien respecter les règles. Il se déshabille et se met tout nu. C’est un point sur lequel j’avais un doute, maintenant je sais. Avis aux pudiques, cet endroit n’est pas fait pour vous ! Je fais donc de même et me dirige comme lui à l’intérieur de l’onsen. Deux japonais sont déjà assis au bord du bassin. Mon « guide » s’installe sur un espèce de mini siège en plastique en face d’un pommeau de douche. Je l’imite et prends donc une douche. Gel douche et shampoing sont fournis gracieusement. Au bout de quelques minutes de nettoyage corporel, je laisse mon « guide » qui apparemment aime rester très longtemps sous la douche, pour aller dans le bassin. Il mesure environ 5 mètres sur 3 et doit mesurer 1 mètre de profondeur. La pièce est fabriquée en bois sauf la baie vitrée centrale qui donne sur l’extérieur et offre une vue sur les montagnes et les fils électriques.

La température de l’eau oscille entre 60 et 70 degrés Celsius (c’est indiqué à l’entrée). Donc c’est très très chaud. Je trempe d’abord les chevilles, tout doucement. Je laisse mon corps s’habituer à ces hautes températures pendant quelques minutes. Le temps d’observer le japonais sur ma gauche. Il est assis sur le rebord du bassin, les pieds dans l’eau et lit. Je suis admiratif qu’il puisse se relaxer en lisant alors que la vapeur réduit la visibilité et surtout au vu de la chaleur qui règne dans l’eau et hors de l’eau. Je prends mon courage à deux mains et je descends une marche supplémentaire. J’ai maintenant de l’eau jusqu’à la taille. Whouaaaaa, c’est brulant !!!! Le gars sur ma droite, est dans l’eau jusqu’au cou et s’asperge le visage comme s’il était dans une piscine sur la Cote d’Azur en plein été. Je n’en crois pas mes yeux ! Je reste dans cette position tant bien que mal et me mouille les bras et le haut du corps avec la serviette que j’ai reçue à l’accueil comme le fait ce japonais. Mais je n’en peux plus et remonte d’une marche, m’assied sur le rebord, seules les chevilles restent dans l’eau. A la façon du lecteur japonnais. Je resterai le plus clair du temps dans cette position, la plus agréable pour moi, à profiter du moment présent et à me relaxer. Après plusieurs minutes d’intense sudation, je sors du bain et me dirige vers mes vêtements, moment où je réalise que je n’ai pas de serviette pour m’essuyer. Je regarde autour de moi mais rien qui ressemble à une serviette, hormis celle qui est sur les affaires d’un des japonais. Je me dirige tout nu, mais avec la petite serviette trempée en guise de cache sexe, vers la dame de l’accueil mais elle est absente de son bureau. Je retourne dans le vestiaire ne sachant quoi faire lorsque un japonais rentre dans la pièce. Je lui demande où me procurer une serviette, il me répond qu’il n’y en a pas, qu’il faut essorer la petite serviette que j’ai dans les mains et s’essuyer avec. Hum… Ben, ça marche. En trois minutes j’étais sec.

Après ce bain relaxant, je prends le bus pour retourner en ville et faire quelques photos du pont sacré, à la lumière du soleil couchant. Après un diner copieux dans un petit restaurant, je retourne à la pension. Je vais directement dans ma chambre pour me coucher. Avant, j’allume le petit chauffage d’appoint car la température a fortement chutée. Mais il est réglé pour ne fonctionner que 3 heures. Au petit matin, encore dans les brumes du sommeil, j’ai un instant cru que j’étais au Népal, pendant mon trek dans les Annapurnas, tellement l’air de la pièce est glacé.

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Kamakura est une petite ville en banlieue de Tokyo, à environ 1 heure de train. Elle regroupe plusieurs temples et sanctuaires qui valent vraiment le détour… quand il fait beau temps. Ce qui, évidemment vous l’aurez deviné, ne fut pas le cas. Il a plu toute la matinée. Les traits verticaux sur les photos ne sont donc pas des parasites mais des gouttes d’eau !

Les sites sont tout proches de la gare et on peut donc rapidement et facilement y accéder à pied.

Les 3 temples que j’ai visités font partis des Cinq Grands Temples Zen de Kamakura et furent bâtis aux environs du 13è siècle. Cette époque fut marquée par des guerres successives, des catastrophes naturelles et un monde religieux corrompu, du coup le nombre de fidèles qui vinrent chercher le salut dans le Bouddhisme de Kamakura grossit considérablement. Conséquence : des prêtres zen chinois furent naturalisés japonnais pour pouvoir officier dans les temples.

Dernière précision, à porter générale, tous les temples et sanctuaires, quel qu’ils soient, sont très fréquentés. Pour quelqu’un comme moi qui vient d’un pays à tradition catholique, où les églises sont maintenant plus fréquentées par les fantômes du passé que par les fidèles d’aujourd’hui, le contraste détonne. (Même si je sais que le Bouddhisme n’est pas une religion).

Voici des photos de Engaku-ji, le premier temple (ou ensemble de temples) de mon parcours.

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Le deuxième temple, Toke-ji, a une originalité historique. Pendant près de 600 ans, il a servi de refuge aux femmes maltraitées par leur mari et à la recherche du divorce. Ce privilège accordé aux femmes a été mis fin en 1871. Mais en 1873, la justice japonaise reconnut aux femmes de divorcer par elles-même.

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Troisième et dernier temple, Kencho-ji. C’est le premier des Cinq Grands Temples Zen de Kamakura et est aussi le plus ancien lieu d’apprentissage de la discipline Zen du Japon. Ce temple est en fait composé de plusieurs bâtiments (comme la plupart des sites d’ailleurs) répartis dans un long espace.

Dernière précision, vous allez voir du soleil sur certaines photos, ce n’est pas un trucage ! Le beau temps est en effet revenu et a permis une ultime surprise, voir le Mont Fuji.

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Après cette belle balade dans la verdure, sous la pluie et mon poncho, je rentre sur Tokyo au moment où le beau temps s’installe. C’est toujours comme ça…

Je profite de mes dernières heures sur la capitale japonaise pour faire un tour à Electric City, le quartier de l’électronique, de l’informatique et du jeu vidéo.

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