Le Gunung Rinjani, 3276 mètres d’altitude et deuxième plus haut sommet de l’Indonésie, est un volcan sacré et présente trois particularités, qui je pense, expliquent l’engouement des touristes à venir l’escalader. D’abord sa caldeira contient un magnifique lac qui mesure, à son point le plus large, 6 kilomètres, d’autre part, au sein même de ce lac se dresse un nouveau cône, genre de mini volcan, appelé Gunung Baru tout juste âgé de 200 ans et enfin, des sources d’eaux chaudes parsèment le bord du cratère.
Le Rinjani est encore très actif. La dernière éruption date de 2004. La précédente a seulement eu lieu en 1994. De Baru, le mini volcan, s’échappe en permanence de la fumée blanche.
Comme je l’ai dit dans mon dernier post, le trek va durer 3 jours et 2 nuits. Mais il est possible de le faire en 4 jours voire 5 jours. Une bonne condition physique est nécessaire ainsi que de bonnes chaussures de randonnée, vêtements de pluie et polaire. Je suis parti avec 6 autres personnes (Eléonore & Frédéric, Anna Katerine et Camilla et enfin les 2 polonais), un guide et 3 porteurs. Les tentes, les sacs de couchages et la nourriture sont fournis.
Je ferais une erreur impardonnable si j’omettais de citer le dernier membre du groupe : la pluie. Elle nous a suivie pendant les 2 premiers jours et nous a empêché de monter jusqu’au sommet du volcan. Mais on a eu de la chance car lors des grosses averses on se trouvait déjà sous des abris. En fait, la plupart du temps, le ciel était dégagé jusqu’aux environs de 9-10 heures du matin, les nuages ensuite commençaient à apparaître pour former en très peu de temps une masse compacte. La pluie survenait en début d’après midi, le ciel se dégagé alors un peu mais très vite les nuages faisaient à nouveau leur apparition avec de la pluie plus ou moins soutenue mais qui durait peu de temps. Bref, on avait très beau temps tôt le matin et ensuite un ciel plus ou moins couvert tout le reste de la journée avec 1 à 2 heures de pluie au total. Pour ma part, cette météo très variable n’a pas gâché le trek (hormis l’impossibilité de faire le sommet) et j’ajoute que cela a même eu un certain charme, surtout quand les nuages flottaient au dessus du lac transpercés par les rayons du soleil, plus ou moins diffus.
La première journée de l’ascension, 1400 mètres de dénivelés, se fait à travers la foret tropicale. Chaleur, humidité, cris d’oiseaux et autres animaux en tout genre ponctuent cette montée menée par notre guide très en forme, un peu trop peut être pour ce début de trek, au dire de Frédéric. En milieu d’après midi, nous arrivons au Pos III où nous passerons la première nuit du trek. Les porteurs s’occupent d’allumer le feu de camp et de monter les tentes avant de préparer le repas de ce soir. Pour patienter, on nous verse un verre de thé. Le repas est simple mais très bon (rien à voir avec les repas servis pendant mon Camel safari, en Inde). Il doit être dans les 19h – 19h30, autrement dit l’heure de se coucher. Eléonore, Frédéric et moi-même, qui partageons le même tente, ne sommes pas vraiment emballés de nous mettre au lit tout de suite. On n’est pas du tout pressés de respirer l’odeur de moisi que dégage la tente et les sacs de couchage. Mais comme on dit, quand faut y aller, faut y aller. J’oublie de dire que les tentes ont été montées sur des plate forme en bois, très bien pour isoler de l’humidité mais pas franchement confortable pour le dos surtout avec le mince matelas que l’on nous a fourni. Verdict : je ne peux pas dire que j’ai mal dormi comme je ne peux pas non plus que j’ai bien dormi. Ce fut une succession de phases d’éveil (pour changer de position) et de phase de sommeil. Mais ça fait parti des joies du camping !