Je me suis réveillé encore fatigué ce matin : je n’arrive décidément pas à récupérer de la nuit blanche passée dans l’avion pour faire le vol Jakarta – Sydney. Même si une auberge de jeunesse n’est pas le meilleur endroit pour bien dormir, je me dit que ce n’est pas normal. Sans doute l’age…
Toutefois ce n’est pas ça qui va m’empêcher de faire la longue balade à Manly. Ce circuit, qui s’appelle Manly Scenic Walkway, fait 10 kilomètres et longe des maisons de front de mer, traverse un parc national et offre de très beaux points de vues sur la mer.
Pour atteindre la ville de Manly, qui fait parti du secteur de Sydney, j’emprunte le ferry à Circular Quay. Les trente minutes de traversée sont l’occasion d’admirer l’Opera sous son angle le plus photographié. Le temps très nuageux ne permet pas d’avoir une belle lumière mais la vue vaut quand même le coup.
Au premier abord, Manly me paraît être assez cossue. Beaux appartements juste en face de la mer et à deux pas de petites plages sympa. D’autres indices tendent à confirmer ma première impression : le modèle des voitures garées près des maisons, le nombre de bateaux de plaisance amarrés dans la baie ou des habitants qui promènent leur petit chien tenu en laisse.
Très vite après avoir débarqué du ferry, j’aperçois le premier panneau fléché indiquant la direction du chemin. Il longe d’abord une plage, déserte à cette époque de l’année mais que j’imagine bondée en été, pour se poursuivre ensuite vers la baie. Juste avant d’entrer dans le parc national, je traverse une grande aire de pique nique où, ce matin, des élèves d’un collège (enfin, je le suppose au vu de leur age) font du sport. Jusqu’à présent le chemin est très facile et totalement à découvert mais la difficulté, selon le dépliant que j’ai pris au point info en sortant du ferry, va maintenant augmenter dès l’entrée du parc (1). Le mot « parc » n’est sans doute le meilleur qualificatif, je dirais plutôt réserve en raison de son aspect sauvage, qui ressort sur de bonnes parties du sentier. Le chemin traverse ainsi des petites zones de forêt sub-tropicale ou bien du bush, habités par des petites ou grosses bébêtes. Des gravures aborigènes rappellent aux visiteurs le rapport sacré que les peuples aborigènes entretiennent, encore aujourd’hui, avec la nature.
Une fois sorti du parc, de retour à la civilisation, je me dépêche de rejoindre l’arrêt du bus pour retourner à l’embarcadère car une pluie drue se met à tomber, qui s’arrêtera à mon arrivée devant le ferry. Avant d’embarquer, je prends un café bien chaud et je m’installe à l’avant du bateau pour pouvoir prendre des photos de l’Opera pendant le coucher du soleil.
(1) En réalité, c’est vraiment très facile. Faudrait vraiment être cul-de-jatte pour éprouver quelconques difficultés sur cette partie du circuit.