Après 8 mois de vadrouille, j’ai décidé d’écourter mon voyage. Je ne reste donc pas en Amérique du Sud comme prévu. Je rentre en France car, tout simplement, je n’ai plus l’envie de continuer pour plusieurs raisons que je livre en vrac.
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La France me manque ainsi que mes proches. J’ai voulu faire cette pause et je réalise que j’arrive à la fin de la parenthèse. Un peu comme quelqu’un qui a désiré un bon gâteau au chocolat et qu’il n’en mange au final que les 3/4 car il est repu et satisfait.
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Même si mon périple se passe bien, j’en ai un peu marre de toujours bouger. Défaire/refaire mon sac, prendre un bus ou un train, trouver une chambre etc. Des fois c’est un peu galère même si au final j’oublie vite ces mauvais moments. En fait, j’aspire de plus en plus souvent à être chez moi bien pénard. Ahhh le confort quand tu nous tiens…
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Solitude ? Je n’ai pas cessé de faire des rencontres, de quelques heures à quelques jours (même 2 mois, mais c’est une exception) toutes agréables voire enrichissantes mais elles ne remplacent pas la présence d’un proche sur qui on peut se reposer dans les moments de baisse de régime
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Je suis aussi devenu en peu blasé. Les beaux couchers de soleil, les plages de sable blanc et la mer bleue turquoise, les beaux monuments… J’en ai vu tellement que je dois avoir atteint une limite pour ressentir maintenant au mieux un intérêt limité au pire une quasi indifférence.
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Je pense au retour et aux difficultés auxquelles je vais devoir faire face : trouver un appart et un job. Je me dis que si je rentre plus tôt (donc avec un peu plus d’argent) je pourrais voir venir. C’est vrai que la conjoncture actuelle n’est pas étrangère à cette réflexion.
Au final, je suis très content de rentrer. Je n’éprouve aucun regret d’avoir écourter mon voyage. Quant à l’Amérique du Sud, c’est une région qui me plait et je sais que ce n’est que partie remise. Le temps que l’envie de bouger me reprenne…