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L’intérêt de Varanasi peut se résumer à un mot : le Gange. C’est ahurissant les scènes qui se déroulent quotidiennement au bord de ce fleuve sacré. Bien sur, les crémations occupent une place importante. Un adolescent nous explique que les enfants, les femmes enceintes, les personnes mordues par un serpent et les lépreux ne sont pas incinérés à leur mort car considérés comme “impurs”. Ils sont lestés de pierres et jetés dans le fleuve. D’autres activités plus ou moins insolites à mes yeux d’occidental, se déroulent dans le fleuve ou autour. Passes de cricket, bains pour se laver, quelques longueurs pour faire un peu d’exercice, le nettoyage du linge de maison et de la vaisselle, les prières face au fleuve, les séances de yoga, la baignade des vaches et sans oublier les centaines de bateliers promenant touristes ou locaux.

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Promenade fluviale que nous avons faite très tôt un matin avec Yanick, juste avant le lever du soleil. Je n’ai rien vu d’extraordinaire, seulement les scènes citées plus haut. Toutefois, mises bout à bout, elles créent une ambiance difficile à qualifier sinon qu’elles occupent à la fois l’espace et l’esprit. J’ai pensé, à un moment, en voyant et en entendant un hindou rire à gorge déployée comme un démoniaque (il le faisait exprès…), qu’un être humain pouvait, ici à Varanasi, perdre la raison.  Mais la fin de la balade approche et on est ramené à la réalité par le batelier qui nous réclame son dû.

Hors le Gange, dans la ville même, rien d’intéressant à part sans doute son dédale de ruelles, entre la route principale et le fleuve, formant un labyrinthe où l’on s’égare assez vite. Ca peut même devenir un jeu ;-)

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Très long trajet depuis la station de bus de Pokhara jusqu’à Varanasi. Tout d’abord 8 heures de bus sur une route en lacet pour atteindre Bhairawa située seulement à 4 km de Sunauli, le poste frontière entre le Népal et l’Inde. J’ai fait ce bout de chemin en rickshaw qui m’a déposé juste devant le poste frontière. Le contrôle douanier est vite expédié et je me dirige alors vers la station de bus afin de rejoindre rapidement Gorakphur. Pour fêter dignement mon arrivée en Inde, rien de tel qu’une belle arnaque. Des rabatteurs m’ont montré le bus allant à Gorakphur, pour le prix de 85 roupies (si je me souviens bien). J’ai trouve ça un peu cher mais les rabatteurs ne laissent pas vraiment le temps de réfléchir. C’est leur métier et ils s’appliquent à bien le faire. Applaudissons ce professionnalisme. Je m’installe sur une banquette avec mes deux sacs et j’attends le départ. A peine le bus démarre-t-il que l’un des rabatteurs me tend mon ticket en ajoutant qu’il y a une « sur-taxe » pour excédent de bagages. La aussi, je n’ai pas bien compris le montant exact mais dans la phrase, il y avait « hundred » et pas « one » devant. Bref, ce voyage de 3 heures et quelques m’a couté 400 roupies soit environ 6 euros. Pas grand chose me direz-vous pour un français mais c’est tout de même une arnaque vu que le trajet coute 55 roupies.

Le bus est arrivé à bon port vers 18h30. Je me dirige directement vers la gare afin de choper un ticket pour le train de nuit allant à Varanasi. A ce moment, j’avoue que j’ai un petit moral (et la fatigue n’aide pas). Je commence à me demander si je ne vais pas écourter mon séjour en Inde. Deux mois et demi, c’est peut être trop long.

J’entre dans la gare et reste abasourdi par le nombre de voyageurs, assis et couchés à même le sol. Cette image m’a beaucoup frappée car cela ressemblait plus à un lieu d’hébergement d’urgence suite à une évacuation qu’à un hall de gare. Je ne sais pas qu’elle était la part de gens qui patientaient en attendant leur train de ceux qui squattaient le hall. Je me fraye péniblement un chemin parmi tous ces gens pour me diriger vers le guichet spécial « foreign toutist » où quelques locaux font aussi la queue. Quatre personnes, sacs sur le dos, avec une tête 100% « foreign tourist » remplissent des formulaires. Je vais à leur hauteur pour savoir à quoi servent ces réjouissants formulaires. Coup de bol, deux d’entre eux parlent français. Ils m’expliquent qu’il faut donner plusieurs infos du genre le numéro du train, la classe, la station de départ et d’arrivée, noms des voyageurs et numéro de passeport. Hum, le numéro du train………… Je le sors de mon chapeau ? En discutant avec eux, j’apprends qu’ils vont aussi à Varanasi par le train de nuit. Et ils ont le numéro du train ! Comme a l’école, je copie sur la feuille de l’un de mes futurs compagnons de voyage. Pour éviter de se faire piquer la place dans la queue par les indiens pas gênés du tout, on forme une espèce de demi cercle devant le guichet. Ce qui, avec nos gros sacs à dos, forme une barrière que les indiens ne peuvent franchir. Une fois nos billets en poche, on sort de la gare et on s’installe dans une gargote pour dévorer un Dahl Bath et faire connaissance.

J’apprends qu’Eric viens d’Alsace, que Yanick viens du Québec et que les deux filles les accompagnant sont de Pologne. Ils se sont rencontrés dans le bus les amenant du sud du Népal à Sunauli.

Eric a passé quelques jours dans le parc du Chitwan, au Népal. Après Varanasi, il se rend a Calcutta avant de rejoindre Bangkok (si l’aéroport réouvre…)

Yanick a aussi passé quelques jours dans le Chitwan. Après Varanasi, il se dirige vers le Rajasthan, comme moi.

Les deux jeunes filles (j’ignore leur nom, honte à moi) ne passent que quelques heures à Varanasi avant de rejoindre Delhi.

L’heure du départ approche et nous retournons à la gare. On monte dans notre compartiment 1ère classe couchettes (4 lits pour les 3 garçons : les filles avaient réservé à l’avance dans la classe Sleeper). On discute un peu mais on s’endort vite, après cette longue journée.

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Petit aparté musical. Voici la musique qui passait en boucle aussi bien à Kathmandu qu’a Pokhara. Sans oublier quelques lodges sur le chemin du trek, des fois que les touristes l’auraient oubliée.  C’est une musique tibetaine qui s’appelle om mani padme hum. Sur le CD, la piste dure 26 minutes. Ce sont toujours les mêmes paroles chantées en boucle. Je sais que cela a une signification mais je ne m’en souviens  plus.

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Le trek est maintenant fini. Nous venons d’atterrir à l’aérodrome de Pokhara après un dernier survol, un au revoir peut être, du massif des Annapurnas.

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Pierre et Amandine vont résider 2 jours à l’hôtel qu’ils avaient réservé depuis la France avant de repartir dans le sud du Népal pour approcher rhinocéros et tigres et tâter de l’éléphant.

Quant à Laurent et moi, on s’est dégote un hôtel plaisant avec jardin, au calme et propre. A l’image de Pokhara, en tout cas de son quartier touristique. Quel contraste avec Kathmandu et de Thamel, le quartier où j’ai résidé !

J’ai profité des 2 jours de repos à Pokhara pour flaner dans les rues de la ville et faire une visite à la pagode de la paix, d’où on a un très beau point de vue sur le lac bordant Pokhara.

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Demain, lever tôt pour prendre un bus en direction de Sunauli,  à la frontiere Nepalo-indienne, pour le début de mon long periple en Inde. Enfin, a voir…

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Départ : Muktinath (3850 m)
Arrivée : Jomsom (2720 m)
Dénivelé du jour : - 1130 m

C’est quasiment la fin du trek. Fini les rudes montées et les descentes. Fini les lodges au confort sommaire mais je regrette déjà la nourriture, excellente. Et surtout, fini le froid. Froid le matin au réveil, froid le soir dans la chambre et froid lors des repas. Sauf à de rares occasions où le lodge était équipé d’un poêle à bois.

Par contre la marche continue. Cette journée nous a encore offert un paysage singulier. Nous avons marché un bon moment dans le lit à sec d’une rivière dont la largeur est impressionnante, au moins quelques centaines de mètres. J’ai peine à imaginer cette même rivière en crue durant la mousson, en été. Nous étions entourés de montagnes nues, arides sans quasiment aucun végétal qui aurait pu retenir la poussière que le vent balayait et dont je me protégeais en baissant la tête. Ce fut un trajet difficile pour les porteurs qui devaient non pas lutter contre la gravité mais contre le vent.

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Notre dernière ville étape, Jomsom, marque le retour à la civilisation. Par sa taille, ses établissements publics dont un camp militaire et un aérodrome et aussi ses véhicules.

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En cette fin d’après midi, je finis de refaire mes sacs en prévision de demain quand nous prendrons très tôt l’avion pour Pokhara, car ce sera moi qui les porteraient à nouveau, les porteurs seront déjà partis par leurs propres moyens. Pour notre dernière soirée ensemble, Gopal a lui même choisi les plats de notre diner. Il nous a fait plaisir car il a sélectionné les mets que nous avons adoré manger pendant ces deux semaines de trek avec en prime un steak de yak succulent.

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