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Le parc de Litchfield sera la seule sortie que j’aurais faite depuis Darwin. Le site est très connu pour ses très belles cascades dont certaines sont propices à la baignade.
J’ai rencontré Aldo, un italien qui parle très bien français, accompagné de sa femme. Ils ont aux environs de la cinquantaine et passent leur temps à voyager. J’ai passé en sa compagnie des moments incroyables. Je ne peux malheureusement pas vous rapporter ce qu’Aldo m’a raconté car d’une part je ne veux pas lui porter préjudice et d’autre part, je n’ai pas envie d’avoir la mafia aux fesses.
Pour revenir à la balade, notre premier arrêt fut un champ où sont érigées des genres de stèles funéraires. En fait, ce sont des termitières magnétiques. Magnétiques car elles sont parfaitement alignées du nord au sud.
Après le déjeuner, nous avons consacré le reste de la journée à visiter les cascades. Avec en prime, une baignade bienvenue dans le courant de l’une d’entre elle.
Dernière photo pour les amoureux de la nature. Deux beaux spécimens de la faune australienne, l’”australus tatoum”. Deux impressionnants exemplaires d’une espèce qui n’est pas du tout en voie d’extinction.
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Publié par Tophe dans Australie, tags: rencontres
Darwin, une petite ville d’environ 70000 habitants, a deux langues officielles : l’anglais et le français. Ne perdez pas de temps à aller sur Wikipédia pour vérifier et me contredire, vous ne trouverez rien. Le gouvernement n’a pas officialisé cette information mais c’est un fait. Un nombre incalculable de nos compatriotes ont élu domicile dans cette bourgade du nord de l’Australie. Bon… ok. Trêve de plaisanterie, il s’agit évidemment et principalement de jeunes venus ici pour travailler et profiter de leurs gains acquis dans de petits de boulots pour ensuite visiter le pays ou bien visiter l’Asie, toute proche. J’avoue avoir été surpris par une telle concentration de français, que je ne m’explique pas. Ce qui est sur, la nourriture n’y est pour rien.
Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous décrire mes visites, les musées ou le centre commercial mais plutôt vous dresser un court portrait des français avec qui j’ai passé le plus clair de mon temps à Darwin.
Tout d’abord Virginie. Je l’ai rencontrée au McDo. Elle occupe le fabuleux poste d’équipier et les premiers mots qu’elle m’a adressé sont « Next please ». Mon regard s’est tout de suite porté sur son badge, mon cerveau a sans doute détecté que le « next please » ne sonnait pas vraiment australien.. Je lis Virginie. Je passe alors ma commande en français. Ça l’a un peu dérouté mais, très vite, elle reprend ses esprits et engage la conversation, avec l’accent du sud ouest. Comment je m’appelle, qu’est-ce que je fais sur Darwin, combien de temps je reste en Australie, quelle est la marque de mes sous vêtements… Je lui raconte brièvement mon périple pendant qu’elle continue à servir les autres clients. Comme elle me dit qu’elle va se rendre d’ici peu sur Bali, je lui file l’adresse de mon blog qui peut l’aider, surtout pour avoir une idée du budget. Virigine est le genre de personne conviviale, toujours le sourire aux lèvres et qui vous mets très vite à l’aise. Finissant son service, elle me propose de l’accompagner jusqu’à son backpacker (auberge de jeunesse). J’y fais la connaissance d’une petite fraction de ses amis (sur facebook, elle en a 98)
Alice et Victor. Deux p’tits jeunes qui adorent les pommes de terre aux oignons, cuisinées soit avec des œufs soit avec du poulet. Ils ont fait quelques économies en faisant de petits boulots de-ci de-là et sont en partance pour le Vietnam, le Laos et le Cambodge. Ils se sont donné un mois pour faire ce périple. Beaucoup trop court, leur dis-je. Je leur raconte mon voyage dans cette partie du monde, j’insiste aussi sur une qualité qu’il leur faut absolument développer : le marchandage. Alice et Victor sont du genre à vivre à la cool, sans se presser et à faire les choses à la dernière minute. Par exemple, ils ont pris le taxi pour l’aéroport à la dernière minute et ont raté leur avion, ben, à la dernière minute. Par chance, la compagnie aérienne leur a trouvé deux places pour le surlendemain, sans frais.
Rémy. Étudiant en finances, il est aux pays des koalas depuis plusieurs mois et semble bien s’y plaire. Rémy ne se dévoile pas trop et préfère s’exprimer à travers la nourriture. Une tasse à café piquée à sa voisine et une tartine de Nutella, c’est son bonheur. Plus sérieusement, il est à la recherche d’un job pas trop mal payé et qu’il souhaiterait conserver un petit moment. Pas évident car la demande est forte et la concurrence rude. A cela s’ajoute une extrême précarité car on peut se faire virer du jour au lendemain par un « Casse toi pauv’jeune » reçu par SMS. Virginie l’a hélas expérimenté.
Dernier portrait, Julien. Je l’ai rencontré au backpack où je suis descendu. A 28 ans, il a décidé de se donner du temps. Une ressource qu’il gère habituellement sur son agenda de consultant en informatique. Aujourd’hui, il n’a plus d’appartement et l’agenda est quelque part dans des cartons qu’il a laissé en France. Julien profite de ce temps libre pour aller à la rencontre des gens. Depuis janvier, il voyage. En Ethiopie, en Iran, en Afrique du Sud… A chaque fois de nouvelles rencontres qui lui apprennent énormément sur le monde tel qui l’est et sur lui-même. Ce long voyage, qui l’a fait également passé par la Thaïlande – ses plages, ses temples et ses lady bars – puis bientôt par le Japon, est aussi l’occasion d’avancer sur autre genre de projet : l’écriture d’un roman. Il m’en a longuement parlé et j’avoue avoir été impressionné. L’histoire mêle biographie, politique, macro économie et anticipation. Je n’en dis pas plus car je sais que Bernard Werber lit mon blog et je sais aussi qu’il est à court d’inspiration…
Julien et Constenza, une jeune allemande qui a beaucoup apprécié la Turquie
Au milieu, Rémy et Victor. En bas, au centre, Alice et à droite Virginie.
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Bonjour Cairns, bonjour les nuages et bonjour la pluie. Oh, certes la température est agréable, certes il ne pleut pas longtemps ni des cordes mais cela suffit à limiter à sa portion la plus congrue mes activités.
Je suis parti en excursion à Cape Tribulation, site réputé pour sa foret tropicale humide d’une « beauté à couper le souffle » . Pour l’humidité je confirme, en effet dès que l’on sortait du mini bus, il se mettait à pleuvoir. Pour la beauté à couper le souffle, je confirme de nouveau. Je l’ai pleinement admirée sur les cartes postales des magasins de souvenirs.
Cette sortie, genre classe verte, avec un guide aborigène très loquace et très heureux de partager des histoires sur sa région (ne me demandez pas des détails, je n’ai quasiment rien capté), a débuté par la visite d’un petit zoo. L’attraction majeure est bien sur les crocodiles. Petits ou grands, ils partagent tous le même sens du camouflage. Il faut vraiment avoir l’œil affuté pour détecter celui du reptile, avec sa pupille en forme de « I », qui se cache parmi les algues qui recouvrent totalement la surface du petit étang. Mais tous ne jouent pas à cache-cache, il y a aussi des exhibitionnistes qui aiment à s’étaler au soleil (en l’occurrence c’est plutôt sous la pluie. Je pense, personnellement, que le soleil ils s’en foutent. C’est juste pour être plus proche des touristes et être prêt à bondir sur l’un d’eux si jamais il y en a un qui tombe de la passerelle d’observation…)
Nous nous sommes ensuite rendu dans la foret tropicale. Le peu que j’ai vu m’a vraiment impressionné. Végétation dense qui, parfois, laisse à peine traverser la lumière du soleil. Ce qui explique pourquoi des plantes au sol ont développé tout au long de leur évolution des feuilles immenses afin de capter le maximum de lumière, indispensable à la photosynthèse. Autre curiosité, certains arbres ressemblent à des sortes de fusées, comme celle de Tintin, car leur base est construite en forme d’ailerons. D’après ce que j’ai compris, ce sont en fait les racines de l’arbre qui ont adopté cette forme singulière afin de s’assurer une prise au sol à toute épreuve.
Cette courte promenade dans la foret a aboutit sur la plage, où même par beau temps, il est vivement déconseillé de se baigner en raison des requins mais surtout des méduses qui sévissent à certaines périodes de l’année. La foret se transforme ici en mangrove, comme si elle ne voulait pas concéder le moindre centimètre carré à la mer.
Le guide nous emmène ensuite faire une croisière sur une rivière afin de mieux faire connaissance avec la faune. Vu la météo, on n’a pas vu grand chose : un petit crocodile d’eau douce, immobile au bord de l’eau et une foultitude de moustiques. Heureusement que j’avais mon répulsif assis à coté de moi, une jeune française qui a ce don d’attirer sur soi ce genre d’insectes, laissant ainsi une paix royale à son entourage
L’excursion s’est terminée par un arrêt gourmand, chez un fabricant de glace artisanale que j’ai beaucoup apprécié. Comme la grosse bébête qui a installé sa toile à deux pas du comptoir ?
Pour revenir à la météo, elle s’est un peu améliorée pendant mon séjour à Cairns ce qui m’a motivé à faire une sortie sur la barrière de corail. Être si prêt de ce célèbre site sans faire au moins une plongée aurait été dommage. Même si je ne m’attendais pas à quelque chose d’extraordinaire au vu du temps nuageux et surtout d’une visibilité moyenne, j’avoue avoir été un peu déçu. D’autres plongées et surtout les deux ou trois séances de snorkeling à Bali et Lombok m’ont cent fois plus émerveillés. Mon estomac, lui aussi, n’a pas du tout aimé la barrière de corail et me l’a fait savoir. J’ai toujours plus ou moins le mal de mer lorsque je prends le bateau pour plonger mais jamais au point de dégobiller. Malgré tout, j’ai apprécié cette sortie en mer, après les 2 jours très stressant que j’ai vécu suite à un gros problème de carte bancaire bloquée. Mais cette histoire là, je ne vous la raconterais pas. Je vous laisse imaginer comment cela s’est terminé…
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Brisbane est un arrêt que j’ai décidé un peu à la dernière minute et motivé pour des raisons de logistiques. Bien m’en a pris car cette ville est vraiment plaisante et intéressante. Elle est situé au bord d’un fleuve, possède 2 agréables parcs dont un qui est en parti une sorte de Paris plage permanent mais en nettement mieux et, enfin, est très ouverte sur la culture. Évidemment comme toute grande ville qui se respecte, elle a aussi un grand centre commercial. La présence de l’Université de Technologie du Queensland et de ses jeunes étudiants venus des quatre coins de la Terre contribuent aussi à l’animation de Brisbane.
C’est le genre de ville où il fait donc bon vivre. En tant que touriste, en prenant son temps, on peut s’occuper facilement une bonne semaine. Pour ma part, j’ai surtout passer mon temps à me balader en ville et à visiter les musées et galeries d’art, qui chose surprenante, sont non seulement relativement nombreux et surtout gratuit pour la plupart. Je suis allé au Museum of Brisbane qui présente des expos sur la culture et l’histoire de la ville et met aussi en avant des artistes locaux. Le Queensland Galery of Modern Art qui est le plus grand musée d’art moderne du pays. J’aime bien l’art moderne même si souvent je ne comprends pas grand chose aux œuvres qui sont présentées mais je me pose toujours la même question quand je visite ce genre d’endroit : pourquoi appelle-t-on art moderne des œuvres qui datent de plusieurs dizaines d’années ?
Le Queensland Museum, quant à lui, met en avant des animaux préhistoriques et contemporains ainsi que des espèces australiennes menacées. Mais ce qui m’a le plus touché est l’exposition sur les aborigènes. Des photos, des vidéos et des textes, racontent, un peu, de leur vie et surtout celle des enfants qui ont été enlevé à leur famille dans le cadre de la politique gouvernementale d’assimilation. Et en filigrane, on mesure les dégâts énormes provoqués par la colonisation anglaise de l’Australie sur des êtres souvent considérés comme des moins que rien. D’ailleurs, les aborigènes sont reconnus comme citoyens d’Australie et ont le droit de vote depuis… 1967.
La sortie que j’ai préférée est de loin la visite du Koala Sanctuary, à quelques kilomètres de Brisbane. En plus des koalas, on trouve bien sur des kangourous en semi-liberté, mais aussi des wombats, diables de Tasmanie, des oiseaux parfois étranges comme les casoars, des reptiles dont des crocodiles d’eau douce et le serpent le plus venimeux d’Australie, des moutons et une race de poules dont j’ignorais l’existence. Petites car courtes sur pattes, elles ont aussi la particularité d’avoir une crête qui m’a fait penser aux coupes de cheveux en vogue chez les chanteuses des années 80 comme Julie Pietri. D’ailleurs, leur chant m’a aussi fait penser à Julie Pietri…
Pour revenir aux koalas, le sanctuaire les sépare en petits groupe en fonction de leur age (« Maison de retraite ») ou de leur état (« Mamans koalas »). On peut aussi se faire photographier avec un koala dans ses bras mais ça fait tout de même un peu too much. Par contre, j’en ai caressé un et à ma grande surprise le contact est aussi doux qu’une peluche. Enfin, petit mot sur les kangourous, très appréciés des enfants, ils ne font pas « bong bong » quand ils sautent, contrairement à ce qu’on peut voir à la télé
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La veille, Warren, notre guide, nous avait informé que nous partirions tôt ce matin afin de nous rendre vers le nord de l’ile et de revenir avant que la marée ne soit trop haute et ne recouvre l’autoroute. Heu, je veux dire la plage. Nous prenons donc notre petit déjeuner à 6h30. Au menu, saucisses, bacon, œufs brouillés ou pas brouillés (d’ailleurs je me demande toujours ce que c’était sensé être vu la consistance bizarre), toasts, beurre, ketchup. Bref du copieux, du lourd. Et à la demande, du vegemite. C’est une sorte de pâte que les australiens étalent sur leurs tartines. Je pense très sérieusement que la teneur en sel de ce truc dépasse allègrement la concentration en sel d’une seule goutte d’eau de la mer morte. Il est conseillé d’en étaler une petite quantité. Je crois qu’il est surtout conseillé de ne pas en manger par respect pour le goût et pour la santé !
A 7h00, nous montons dans le bus, direction l’épave du Maheno. C’est un navire qui a été poussé sur la plage par un cyclone en 1935 alors qu’il se faisait remorquer vers un chantier de démantèlement au Japon. Aujourd’hui, il reste seulement la superstructure qui est en très mauvais état. Mais la vue de cette épave n’en demeure pas moins spectaculaire.
Photo du Maheno juste après son échouage.
Le navire aujourd’hui
Après avoir laissé atterrir un petit avion sur la plage, nous continuons vers le nord et faisons un stop aux Pinnades, falaises de sable colorées et site sacré pour les aborigènes. Il ne faut surtout pas trainer, alors go aux Champagne pools. Ce sont des cavités naturelles au bord de la mer et qui se remplissent au gré des vagues, formant ainsi des sortes de piscines. Pourquoi Champagne ? Je l’ignore. Bière pools me semble plus approprié mais ça fait moins chic.
Direction maintenant vers l’Indian Head, qui est un immense promontoire rocheux. D’après la légende, le Capitaine Cook, qui a découvert l’ile en mai 1770, aurait aperçu des indiens sur cet énorme rocher. En réalité, il s’agissait seulement d’aborigènes. Je pense surtout qu’il avait abusé de la bière… Quoiqu’il en soit, on a une superbe vue panoramique depuis le sommet de cette tête d’indien.
La course continue. Avec toutefois ses petits ratés. Le bus a du ainsi faire 4 tentatives avant de passer un passage très sablonneux. Nous voilà donc à Eli Creek où coule une petite rivière peu profonde à l’eau cristalline. Pas de quoi fouetter un dingo. Enfin, dernier site, le lac McKenzie. Superbe lac aux eaux limpides et turquoises avec des plages de sable blanc. Par contre l’eau est fraiche mais ça ne nous a pas empêcher de nous baigner.
Ça y est. C’est la fin de l’excursion. Mais deux jours, c’est vraiment court pour apprécier ce bijou de la nature.
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