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Mon premier geste en arrivant à l’auberge de jeunesse, vers les 8 heures du matin, a été de me mettre au lit pour récupérer de la nuit blanche que j’ai passée dans l’avion. Mais je ne sais pourquoi, au bout d’une heure je n’avais toujours pas trouvé le sommeil et c’est un peu forcé que je me suis levé pour faire un tour en ville. Première destination, évidemment, c’est Circular quay, le débarcadère où se situe entre autre le célèbre Opéra.

C’est d’ici que partent les ferries pour la proche banlieue de Sydney. A gauche, quand on fait face à la mer, le quartier The Rocks, site de la première colonie européenne, qui a gardé quelques belles traces du passé. Toujours sur la gauche, le Harbour Bridge, pont construit en 1932, après moult atermoiements, pour relier le nord de la baie au centre de Sydney.

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A droite, l’Opera House (plus petit que je ne le pensais) ,dont l’inauguration date de 1973, a été dessiné par un architecte danois. Il paraît que l’intérieur du bâtiment est spectaculaire mais j’ai eu la flemme de le visiter d’autant que l’aspect extérieur suffit largement à l’émerveillement du regard.

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A deux pas de l’Opéra, un immense parc, le Royal Botanic Gardens où des panneaux nous invitent à marcher sur la pelouse. Touristes, sportifs et gens qui bossent viennent ici se délasser ou montrer ses muscles tatoués.

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Après le déjeuner, juste en face de l’Opéra, je reprends ma balade, vers le sud, sans trop savoir où je vais. L’objectif pour moi est d’être en mouvement pour éviter que la fatigue ne prenne le dessus. Je fais donc de petits détours par-ci par-là. Je tombe ainsi sur des monuments au style so british dont bien sûr une statue de la reine Victoria qui tient, peut-être, une baguette magique dans sa main droite. Sans doute pour transformer les premiers colons arrivés à Sydney en 1788, des bagnards pour la plupart, en gentils fermiers ?

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Depuis mon départ de France, 7 mois maintenant, c’est la première fois que je fais l’objet d’une interview avec un agent de l’immigration. Quel honneur ! Voilà, quasi fidèlement, le dialogue que nous avons échangé :

  • De quel pays venez-vous ?

  • France

  • Où étiez-vous avant de venir en Australie ?

  • Indonésie

  • Et avant ?

  • Heu… Japon, Laos, Cambodge, Inde, Népal et Chine

  • Ca fait un long voyage ! Pouvez-vous me montrer votre itinerary (la liste de tous mes vols donc celui du retour inclus)

  • Combien de temps comptez-vous rester en Australie

  • 40 jours (un peu moins en réalité)

  • Où allez-vous ?

  • Je remonte la cote est jusqu’à Darwin et ensuite je descends vers Alice Springs

  • Combien d’argent avez-vous sur vous ?

  • Sur moi ? Rien. Juste ma carte.

  • Et sur votre compte ?

  • Heu… courant ou épargne ?

  • Les deux

  • Environ 10000 euros (moins en réalité)

  • Quelle marque de sous vêtements portez-vous ?…. Noooon, là je rigole. N’empêche, vu comment c’était parti je m’attendez à une question de ce genre.

J’ai ensuite patienté quelques minutes, le temps sans doute que l’agent fasse quelques vérifications, avant que je ne récupère mon passeport. Je me dirige alors vers le carrousel pour récupérer mon sac à dos. A ce moment, à cause de la fatigue sans doute, j’avoue avoir manqué d’à propos car j’aurais pris en photo Quarantine. C’est un petit chien (un basset je pense) habillé avec un léger manteau (où il est noté Quarantine) qui renifle les passagers et leurs bagages. Il ne recherche pas de la drogue mais des aliments ou tout autre produit animal et végétal strictement interdits sur le territoire australien. Un voyageur s’est d’ailleurs fait chopé. Il avait dans son sac un reste de sandwich au bœuf qui est parti à la poubelle.

Bref, j’ai connu accueil moins procédurier. Mais l’Australie est une ile, qu’il faut sans doute protéger contre tout élément étranger…

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D’habitude, les tracas je les connais en arrivant dans un nouveau pays. Une fois n’est pas coutume, c’est en sortant de l’Indonésie que c’est arrivé. Enfin, j’emploie le mot « tracas » pour me faire un peu mousser, le terme plus exact est désagrément. Désagréments pécuniaires pour être encore plus précis.

Première mauvaise surprise, durant le check in du vol Bali – Jakarta. J’avais réservé un siège sur Airasia, une compagnie lowcost, détail que j’ignorais quand j’ai acheté le billet au mois de janvier. Le gars du comptoir m’annonce que lors de ma réservation sur le web, je n’ai pas coché la case « luggage allowance » donc je dois payer un supplément pour mon bagage en soute. C’est 30000 Rp (2 euros environ) équivalent à un banana pancake et un gafé glacé. Pas de problème, lui dis-je. Plus un extra pour excédent de bagage. Comment, ça excédent ?? Mon sac pèse toujours moins de 20 kg ! Oui, me dit le gars mais sur Airasia, le maxi autorisé est de 15 kg. Je lui demande de me montrer un document qui stipule ce genre de détail que je n’ai pas vu sur le site web. Il me sort l’une des 6 pages qui vont avec la confirmation du billet et me montre, page 5, paragraphe 8, écrit en tout petit caractère que le maxi est de 15 kg. Que voulez-vous faire contre la puissance des petits caractères ? Résultat de l’excédent : 80000 rp, soit le prix de ma chambre. Bref, j’ai payé en 5 minutes le prix d’une nuit et un très bon gouter !

Deuxième mauvaise surprise, cette fois durant le check in du vol Jakarta – Sydney. La sympathique hôtesse de Qantas m’annonce qu’il faut payer une taxe de sortie de 150000 Rp. Ah bon, ce n’est pas inclus dans le prix du billet, comme cela se fait maintenant ? Ben non. C’est con, il ne me reste que 120000 Rp. Si j’avais su, je m’aurais abstenu de boire des cafés. Heureusement que j’ai quelques coupures de dollars sur moi pour faire un peu de change.

Bilan final, 260000 Rp (environ 18 euros) en taxes diverses. Soit mon budget moyen quotidien sur Bali.

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Me revoilà à Kuta. D’aucuns diront que c’est ma ville préférée que je réfute sur l’instant. C’est beaucoup par facilité que je suis revenu ici passer mes derniers jours sur Bali. Ce soir je m’envole pour Sydney, autre ville, autre pays et surtout – le plus important – température plus agréable ! La chaleur y en a marre, la fraicheur dans le plumard ! Telle pourrait être ma devise alors que nous sommes à quelques jours des manifs du 1er mai.

Voilà, voilà. Hum que dire d’autre…. Rien… Décidément, Kuta ne m’inspire pas du tout. Donc rendez-vous en Australie, l’autre pays du bon vin !

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Après l’effort, le réconfort. Même si le trek du volcan Rinjani ne m’a pas fatigué outre-mesure, une pause de quelques jours sur l’une des trois iles Gili, ne me fera pas de mal. Les iles Gili sont réputées pour leurs superbes plages et leur eau cristalline. Pour ce qui est des plages sur Gili Trawangan en tout cas, je les ai trouvées tout au plus sympa mais pas superbes. Les plages de l’Ile d’Havelock sur l’archipel des Andaman, çà c’était superbe. Par contre, l’eau est vraiment cristalline et à une température idéale. La faune sous-marine est très riche en poissons de tout genre et de toutes couleurs, que l’on peut observer avec juste un masque, un tuba et des palmes, à seulement quelques mètres du bord. C’est vraiment dommage que mon appareil photo ne soit pas étanche car je vous aurez montré des photos magnifiques de poissons évoluant au sein du corail et aussi des deux tortues marines qui semblaient faire leur petit tour du matin.

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J’ai croisé à nouveau Selim, le lillois que j’avais rencontré sur le ferry l’autre jour, qui s’apprête à partir faire le trek du Rinjani. Enfin, pour être plus exact, il aimerait faire le trek mais il attend une météo plus propice. Effectivement, on peut voir depuis l’ile le volcan et bien évidemment tous les nuages qui s’amoncellent à son sommet. Je l’ai poussé à faire ce trek malgré une météo loin d’être idéale mais loin d’être catastrophique. J’ai appris qu’il est parti de l’ile le lendemain (ou le surlendemain) pour Senaru, l’un des deux villages d’où partent les treks. Mais a-t-il fait le trek ? Je l’ignore.

Mais le moment le plus agréable fut de loin la soirée que j’ai passé en compagnie d’Eleonore, Frédéric, Anna Katerine et Camilla. Nous avons diner dans un restaurant où les serveurs sont un peu déjantés mais super sympa. Il s’appelle le Rudy pour ceux qui connaissent. Les photos qui suivent ont été réalisées sans trucages et j’invite les âmes sensibles à passer à l’article suivant.

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