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Brisbane est un arrêt que j’ai décidé un peu à la dernière minute et motivé pour des raisons de logistiques. Bien m’en a pris car cette ville est vraiment plaisante et intéressante. Elle est situé au bord d’un fleuve, possède 2 agréables parcs dont un qui est en parti une sorte de Paris plage permanent mais en nettement mieux et, enfin, est très ouverte sur la culture. Évidemment comme toute grande ville qui se respecte, elle a aussi un grand centre commercial. La présence de l’Université de Technologie du Queensland et de ses jeunes étudiants venus des quatre coins de la Terre contribuent aussi à l’animation de Brisbane.

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C’est le genre de ville où il fait donc bon vivre. En tant que touriste, en prenant son temps, on peut s’occuper facilement une bonne semaine. Pour ma part, j’ai surtout passer mon temps à me balader en ville et à visiter les musées et galeries d’art, qui chose surprenante, sont non seulement relativement nombreux et surtout gratuit pour la plupart. Je suis allé au Museum of Brisbane qui présente des expos sur la culture et l’histoire de la ville et met aussi en avant des artistes locaux. Le Queensland Galery of Modern Art qui est le plus grand musée d’art moderne du pays. J’aime bien l’art moderne même si souvent je ne comprends pas grand chose aux œuvres qui sont présentées mais je me pose toujours la même question quand je visite ce genre d’endroit : pourquoi appelle-t-on art moderne des œuvres qui datent de plusieurs dizaines d’années ?

Le Queensland Museum, quant à lui, met en avant des animaux préhistoriques et contemporains ainsi que des espèces australiennes menacées. Mais ce qui m’a le plus touché est l’exposition sur les aborigènes. Des photos, des vidéos et des textes, racontent, un peu, de leur vie et surtout celle des enfants qui ont été enlevé à leur famille dans le cadre de la politique gouvernementale d’assimilation. Et en filigrane, on mesure les dégâts énormes provoqués par la colonisation anglaise de l’Australie sur des êtres souvent considérés comme des moins que rien. D’ailleurs, les aborigènes sont reconnus comme citoyens d’Australie et ont le droit de vote depuis… 1967.

La sortie que j’ai préférée est de loin la visite du Koala Sanctuary, à quelques kilomètres de Brisbane. En plus des koalas, on trouve bien sur des kangourous en semi-liberté, mais aussi des wombats, diables de Tasmanie, des oiseaux parfois étranges comme les casoars, des reptiles dont des crocodiles d’eau douce et le serpent le plus venimeux d’Australie, des moutons et une race de poules dont j’ignorais l’existence. Petites car courtes sur pattes, elles ont aussi la particularité d’avoir une crête qui m’a fait penser aux coupes de cheveux en vogue chez les chanteuses des années 80 comme Julie Pietri. D’ailleurs, leur chant m’a aussi fait penser à Julie Pietri…

Pour revenir aux koalas, le sanctuaire les sépare en petits groupe en fonction de leur age (« Maison de retraite ») ou de leur état (« Mamans koalas »). On peut aussi se faire photographier avec un koala dans ses bras mais ça fait tout de même un peu too much. Par contre, j’en ai caressé un et à ma grande surprise le contact est aussi doux qu’une peluche. Enfin, petit mot sur les kangourous, très appréciés des enfants, ils ne font pas « bong bong » quand ils sautent, contrairement à ce qu’on peut voir à la télé ;-)

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La veille, Warren, notre guide, nous avait informé que nous partirions tôt ce matin afin de nous rendre vers le nord de l’ile et de revenir avant que la marée ne soit trop haute et ne recouvre l’autoroute. Heu, je veux dire la plage. Nous prenons donc notre petit déjeuner à 6h30. Au menu, saucisses, bacon, œufs brouillés ou pas brouillés (d’ailleurs je me demande toujours ce que c’était sensé être vu la consistance bizarre), toasts, beurre, ketchup. Bref du copieux, du lourd. Et à la demande, du vegemite. C’est une sorte de pâte que les australiens étalent sur leurs tartines. Je pense très sérieusement que la teneur en sel de ce truc dépasse allègrement la concentration en sel d’une seule goutte d’eau de la mer morte. Il est conseillé d’en étaler une petite quantité. Je crois qu’il est surtout conseillé de ne pas en manger par respect pour le goût et pour la santé !

A 7h00, nous montons dans le bus, direction l’épave du Maheno. C’est un navire qui a été poussé sur la plage par un cyclone en 1935 alors qu’il se faisait remorquer vers un chantier de démantèlement au Japon. Aujourd’hui, il reste seulement la superstructure qui est en très mauvais état. Mais la vue de cette épave n’en demeure pas moins spectaculaire.

Photo du Maheno juste après son échouage.

Maheno

Le navire aujourd’hui

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Après avoir laissé atterrir un petit avion sur la plage, nous continuons vers le nord et faisons un stop aux Pinnades, falaises de sable colorées et site sacré pour les aborigènes. Il ne faut surtout pas trainer, alors go aux Champagne pools. Ce sont des cavités naturelles au bord de la mer et qui se remplissent au gré des vagues, formant ainsi des sortes de piscines. Pourquoi Champagne ? Je l’ignore. Bière pools me semble plus approprié mais ça fait moins chic.

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Direction maintenant vers l’Indian Head, qui est un immense promontoire rocheux. D’après la légende, le Capitaine Cook, qui a découvert l’ile en mai 1770, aurait aperçu des indiens sur cet énorme rocher. En réalité, il s’agissait seulement d’aborigènes. Je pense surtout qu’il avait abusé de la bière… Quoiqu’il en soit, on a une superbe vue panoramique depuis le sommet de cette tête d’indien.

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La course continue. Avec toutefois ses petits ratés. Le bus a du ainsi faire 4 tentatives avant de passer un passage très sablonneux. Nous voilà donc à Eli Creek où coule une petite rivière peu profonde à l’eau cristalline. Pas de quoi fouetter un dingo. Enfin, dernier site, le lac McKenzie. Superbe lac aux eaux limpides et turquoises avec des plages de sable blanc. Par contre l’eau est fraiche mais ça ne nous a pas empêcher de nous baigner.

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Ça y est. C’est la fin de l’excursion. Mais deux jours, c’est vraiment court pour apprécier ce bijou de la nature.

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L’ile Fraser est une bizarrerie de la nature. Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, c’est la plus grande ile de sable du monde (120 kilomètres de long, 15 de large) sur laquelle pousse une foret tropicale. L’ile est aussi parsemée de lacs dunaires d’eau douce dont certains ont une eau parfaitement cristalline. Faune et flore y sont donc particulièrement riches à condition de prendre le temps d’observer tout cet écosystème. Je n’avais que 2 jours et une nuit sur place qui sont évidemment insuffisant pour se rendre compte de toute cette richesse. Je suis parti avec un groupe d’une trentaine de personnes accompagné par un guide qui officie aussi en tant que chauffeur de bus et de GO.

L’excursion a commencé par le transfert en barge du continent vers l’ile. Deux catégories de touristes se rendent sur Fraser. Ceux qui louent un 4×4 et ceux qui ne s’emmerdent pas et achètent un tour en bus. Les premiers sont en général une bande d’amis ou les membres d’une même famille et louent un 4×4 pour des raisons économiques et aussi pour la liberté que cela donne dans l’organisation du séjour. Les autres préfèrent le tour organisé car ils sont vieux ou bien ne savent pas conduire un 4×4 ou bien ne font pas parti d’une bande d’amis d’au moins 4 personnes-qui-ingurgitent-2 bières-à-l’heure. Il se trouve que je rempli admirablement ces 3 critères.

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Après que tout ce petit monde – 4×4 inclus – aient débarqué de la barge, je me dirige vers mon groupe qui est déjà installé dans le bus. Le guide fait un comptage et il me semble comprendre qu’il y a un problème. Le guide du 2ème bus (l’un part pour une journée d’excursion alors que le 2ème part pour 2 jours) monte dans le bus et demande un certain « Christopher Lee ». Personne ne répond. Il demande alors qui vient de Fraser Roving. C’est moi ! Il me dit, un sourire gentiment moqueur au coin des lèvres, que le bus où je me trouve part pour la journée uniquement. Haa !? J’avoue que je ne me suis pas posé de question et que j’ai simplement suivi le guide qui avait assuré mon pick up ce matin. Mauvais choix ! Maintenant, quel rapport entre moi et Christopher Lee n’est-ce pas ? Et ben, c’est tout simple. Les destinataires de mes mails voient comme nom « Christophe le voyageur ». Apparemment celui qui a reçu mon mail de réservation de l’excursion n’avait pas les yeux en face des trous et a pris ça comme mon nom. De plus, ça du être tronqué car effectivement sur le papier que m’a tendu le guide j’ai lu « Christophe Le » qui est devenu Christopher Lee dans sa bouche. Je suis ainsi devenu le Comte Dracula pendant quelques secondes :-)

Maintenant que tout est ok, le bus tout terrain (j’ignorais que cela existait) prend la route pour Eurong, l’hôtel où nous allons faire une courte pause. Nous roulons sur des étroites pistes de sable entourés par la foret tropicale, ce que je trouve magnifiquement surréaliste ! Durant le trajet, notre guide, Warren, nous donne plein d’explications et de commentaires que je ne comprends absolument pas, accent à couper au couteau oblige. Après une pause pipi à l’hôtel, où nous dormirons ce soir, nous prenons l’autoroute pour le lac Wabby. C’est une autoroute d’un genre un peu spécial. C’est en effet la plage qui borde l’est de l’ile. Elle est assez large pour faire rouler 2 files de véhicules et permettre à des petits avions d’atterrir et de décoller. Mais n’est-ce pas dangereux pour les gens qui veulent profiter de la plage, vous demandez-vous ? En fait, de très forts courants marins et la présence de requins pas-gentils-du-tout rendent toutes baignades dangereuses. Ce qui du coup réduit l’attrait de la plage.

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Et puis les lacs dunaires sont des alternatives beaucoup plus plaisantes et relaxantes comme le lac Wabby. Il est bordé d’un coté par des dunes de sable et de l’autre par la foret tropicale qui explique surement la couleur verte émeraude de ses eaux. Pendant la courte balade pour atteindre le lac, je fais la connaissance de deux françaises, Florence et Karen, qui passent un semestre d’étude à Brisbane. Je rencontre aussi un couple genèvois, Jessica et Bruno, qui terminent un séjour de 8 mois au pays des koalas. Après avoir bossé et fais des stages, ils profitent de leurs dernières semaines pour faire du tourisme. Mais, petits joueurs, ils renoncent pour le moment à se baigner. Quant à moi, je ferai une courte trempette car l’eau est, hum, assez fraiche pour le moins. Vu que je n’ai connu, depuis maintenant plusieurs mois, que des mers chaudes, le contraste est saisissant. Brrrr…

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Nous retournons au bus pour Central Station, en pleine forêt. Warren, le guide, nous lâche au début d’un sentier pour nous permettre d’apprécier pleinement la splendeur et le charme de la foret tropicale. Bon, le chemin, très balisé, est plutôt court. Mais je suis dans une excursion organisée qui dure 2 jours. Difficile de faire les choses en profondeur sur une ile qui fait 1840 km².

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La suite du programme (oui, ça va vite) est modifié. Au lieu d’aller au lac McKenzie, Warren décide d’aller au lac Birrabeen (enfin je crois que c’est son nom). Beau lac aux eaux limpides mais le temps pluvieux ne permet pas de l’apprécier pleinement.

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Après cette journée bien remplie, nous retournons à Eurong pour prendre possession des chambres. Avant d’aller diner, Jessica, Bruno, Florence, Karen et moi, faisons une petite balade nocturne sur le bord de mer. Et, oh grosse surprise, nous tombons sur un pur dingo ! Le chien sauvage, évidemment. A qui croyiez-vous que je faisais allusion ? On retrouve ici les derniers dingos de race pure d’Australie. C’est pour cette raison qu’il est interdit de s’en approcher et de les nourrir pour qu’ils conservent leurs réflexes d’espèce sauvage. Et puis, ils peuvent être dangereux pour l’homme et surtout les enfants si on s’approche de trop. Ceci explique pourquoi l’hôtel et ses abords immédiats sont entourés d’une clôture. Nous sommes ainsi protégés dans une chouette prison avec piscine.

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Voici une autre photo d’un dingo que j’ai prise le lendemain. Elle n’est pas super nette mais on aperçoit mieux l’animal.

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La partie d’Hervey Bay où je loge est vraiment tristounette. C’est comme une station balnéaire en plein mois d’octobre. Les magasins et restaurants sont à l’affut du peu de touristes venus ici quasiment uniquement pour aller sur Fraser Island. Comme moi.

Avant le départ demain matin, je me promène sur la plage, quelques minutes avant le coucher du soleil, pour admirer le ciel… très nuageux. Des fois c’est joli des nuages gris :O Mais le gris fera bien pale figure devant de véritables arc-en-ciel volants autour de moi. Des centaines de loriquets s’agitent au dessus des arbres à la recherche de graines pour le diner.

D’ailleurs je m’empresse de faire comme eux, go diner !

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Après les toilettes à la mode japonaise, voici les toilettes à la mode kangourou. Même si leur nombre est bien moindre que celles du Japon car il s’agit ici de toilettes publiques, ces toilettes-ci n’ont pas à rougir du degré de perfectionnement de leurs consœurs nippones et valent véritablement le détour.

Admirez et écoutez !

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