Phnom Penh, en dépit du bruit (mais qui n’a rien à voir avec l’Inde) et en dépit des scooters qui circulent un peu comme ils veulent aux dépens des piétons, est une ville qui m’a plu. Il y est agréable de s’y promener, que ce soit sur le quai bordant le Tonlé Sap ou bien dans le centre à conditions d’éviter les grosses artères, on y est également bien accueilli (comme partout ailleurs dans le pays) et c’est une ville moderne et dynamique qui ne vit pas seulement du business du tourisme. Question tourisme justement, la ville, eu égard à sa qualité de capitale, possède peu de sites. Il faut noter, toutefois, que le régime des Khmers rouges a détruit aussi bien à Phnom Penh que dans les autres villes du pays, un nombre incalculables d’édifices religieux ou culturels ruinant ainsi des siècles d’histoire.

P1050901 P1050902 P1050910

Les sites majeurs que j’ai visité sont le Palais royal dont une partie est fermée au public car le palais est la demeure du roi Sihamoni. Le palais ainsi que la pagode d’argent qui en est proche, sont situés derrière un mur d’enceinte qui, tel un cocon, est propice à la quiétude et à la contemplation de jardins luxuriants entourant ces édifices. A noter la présence d’une espèce de résidence en fer offerte par Napoléon III au roi Norodom en 1876 et qui dénote totalement avec l’architecture khmer.

P1050877 P1050879 P1050884 P1050885 P1050894

Le Musée national regroupe une belle et impressionnante collection de sculptures khmères qui pour la plupart sont des représentations de Bouddha, ou bien de Vishnou et Shiva, dieux de l’hindouisme, très présents en Inde. A cette occasion, j’ai appris que le Cambodge a de lointaines racines culturelles avec l’Inde. On le remarque notamment dans la forme de l’écriture des deux pays, dont la ressemblance est assez frappante.

Le dernier site majeur, et de loin à mon avis, est le musée Tuol Sleng plus connu sous le nom de prison de haute sécurité ou encore sous le nom de S-21. C’était à l’origine un lycée qui fut transformé en prison en 1975 par Pol Pot, le leader des Khmers rouges, pour détenir, torturer et exterminer les « ennemis » du régime Khmer. Ça a duré jusqu’en 1978, date à laquelle l’armée vietnamienne libéra Phnom Penh. Près de 17000 personnes furent détenus dans cette prison avant d’être massacrées au camp d’extermination de Choeung Ek. Le musée, ou lieu du souvenir devrais-je dire, nous montre les salles de classe transformées en cellules telles qu’elles étaient à l’époque, grandes salles ou clapier à lapin avec les lourdes entraves que portaient les prisonniers pour éviter qu’ils ne s’enfuient. Des filets de sécurité ont même été placés entre les étages pour éviter que des prisonniers se suicident. Mais le plus émouvant sont les photos collées par centaines sur des panneaux installés dans plusieurs salles. Ce sont les visages de ceux (hommes, femmes, jeunes ou vieux) qui ont été photographiés à leur arrivée dans la prison avant qu’ils ne soient interrogés par leurs bourreaux. Ou pour certaines d’entre elles, des prisonniers amaigris couchés sur le sol, morts. Dans la cour, j’ai relevé ces recommandations données aux prisonniers. Ça fait froid dans le dos.

« Règlement des agents de sécurité – S21

1/ Réponds conformément à ma question que je t’ai posée. N’essaie pas de détourner la mienne.

2/ N’essaie pas de t’échapper en prenant des prétextes selon tes idées hypocrites. Il est absolument interdit de me contester.

3/ Ne fais pas l’imbécile car tu es l’homme qui s’oppose à la révolution.

4/ Réponds immédiatement à ma question sans prendre le temps de réfléchir.

5/ Ne me parle pas de tes petits incidents commis à l’encontre de la bienséance. Ne parle pas non plus de l’essence de la révolution.

6/ Pendant la bastonnade ou l’électrochoc, il est interdit de crier fort.

7/ Reste assis tranquillement. Attends mes ordres, s’il n’y s pas d’ordres, ne fais rien. Si je te demande de faire quelque chose, fais le immédiatement sans protester.

8/ Ne prends pas prétexte sur Kampuchea Krom pour voiler ta gueule de traitre.

9/ Si vous ne suivez pas tous les ordres ci-dessus, vous recevrez des coups de bâtons, de fils électriques et des électrochocs (vous ne pourrez pas compter ces coups)

10/ Si tu désobéis à chaque point de mon règlement, tu auras soit 10 coups de fouets soit 5 électrochoc. »

NB : Ceci n’est pas ma traduction mais celle du musée. Pour info, Kampuchea Krom est la partie sud ouest du Vietnam qui faisait partie de l’empire Khmer il y a longtemps et qui était revendiquée par les Khmers rouges.

Comments Pas de commentaire »

Je n’ai passé qu’une seule nuit à Battambang car je l’ai trouvée plutôt sans intérêt même avec les rares bâtiments de l’époque coloniale française, assez jolis. Mais à part ça, pas grand chose d’autre à voir dans la ville. Il y a bien le bamboo train à quelques kilomètres de là mais vu les photos affichées dans l’hôtel, je suis sceptique sur l’intérêt réel de cette originalité.

J’ai visité le temple de la ville qui comme les autres que j’ai pu voir au Cambodge est magnifique.

Passons à autre chose, go Phnom Penh !

Comments Pas de commentaire »

J’ai accolé dans le titre Siem Reap aux célèbres temples d’Angkor car cette ville constitue la base arrière pour l’exploration de ces temples qui se comptent en plusieurs dizaines. En effet, Siem Reap, en elle-même a vraiment peu à offrir aux visiteurs sauf le confort des hôtels, restaurants et bars construits pour coller aux goûts des occidentaux. Ce qui n’a rien de désagréable en soi, et moi le premier j’apprécie, mais là c’est vraiment too much. Seuls le marché et les gargotes installées le long des rues où l’on se restaure pour pas cher, donnent une touche d’exotisme.

Avant de commencer la visite des temples, je bouquine attentivement le Lonely Planet car il me faut répondre à quelques questions.

  • D’abord, combien de temps je consacre aux temples ? Le droit d’entrée est en effet lié à la durée de la visite. Un jour c’est 20 USD, 3 jours 40 USD et une semaine 60 USD. J’opte pour le forfait de 3 jours qui me donne un accès illimité à tous les temples sauf à ceux les plus éloignés de Siem Reap.
  • Deuxième question, comment visiter les temples ? En Tuk Tuk, en moto taxi ou en vélo ? Le premier jour, je ferai une partie de la visite en moto taxi pour me rendre compte de la distance que cela représente. En effet, les temples sont répartis sur une zone qui fait environ 24 km².
  • Enfin, troisième question, la plus difficile, dans quel ordre vaut-il mieux visiter les temples ? Le meilleur des timing est celui qui tient compte des heures du lever et du coucher du soleil pour profiter d’une meilleure lumière tout en évitant la foule. Mais c’est quasiment mission impossible. Les plus beaux temples sont assaillis justement à ces deux moments de la journée. Par contre, la pause déjeuner permet une visite plus tranquille mais adieu belle lumière.

Pour faire un peu d’histoire, les temples ont été construits sur une longue période qui va du 9è siècle après JC au 15è siècle. Les souverains du royaume d’Angkor, pour étaler leur puissance, s’empressaient, une fois sur le trône, de construire un nouveau temple. Ces temples ont bien sûr tous une vocation religieuse. En fonction des époques et des souverains, c’est tantôt le bouddhisme qui était consacré tantôt l’hindouisme. A part le temple principal, Angkor Vat, les autres sont tombés dons l’oubli durant de nombreux siècles, jusqu’à l’arrivée des français, au milieu du 19è siècle. C’est à partir de 1920 que débutèrent le long et fastidieux travail de déblaiement et de restauration des temples. Certains furent tellement envahis par la végétation que les archéologues en dégagèrent seulement une partie pour éviter un effondrement. Aujourd’hui encore, de nombreux pays financent la restauration de temples ce qui laisse imaginer l’énorme travail restant à accomplir. Depuis 1992, le site d’Angkor est classé au patrimoine mondial de l’humanité.

Comme je l’ai dit plus haut, on peut visiter les temples de différentes manières. Après la moto taxi, j’ai poursuivi mes visites à vélo, solution ne présentant aucune difficulté - le terrain étant plat - mais qui peut devenir harassante sous un soleil qui tape fort. Inconvénient vite oublié face à la liberté d’action que procure le vélo.

De tous les temples, mon préféré est sans conteste le Bayon. Il a la particularité d’être orné de 216 visages monumentaux et d’afficher un sourire énigmatique. Le deuxième temple que j’ai apprécié est le Ta Prohm. Il fait parti de ceux qui ont été complètement envahis par la jungle et qui aujourd’hui tient encore debout grâce aux racines des immenses fromagers qui enserrent ses murs et ses tours. Quant au temple le plus célèbre, Angkor Vat, je l’ai moyennement apprécié, sans doute parce qu’il n’est pas aussi impressionnant que l’image que j’avais en tête.

Maintenant place aux photos. Des temples bien sûr mais aussi des touristes. Le plus souvent j’attendais que le groupe de japonais ou de français sorte du champ de l’appareil photo avant d’appuyer sur le déclencheur. Mais il m’arrivait de prendre quand même la photo avec le groupe de japonais en guest star, quand j’entendais venir à quelques mètres derrière moi, un 2è voire un 3è groupe, tonitruants et appareils photos à bout de bras. Un peu comme dans certains dessins animés :-D

P1050850 P1050847 P1050613 P1050605 P1050647 P1050660 P1050670 P1050664 P1050699 P1050722 P1050702 P1050717 P1050625 P1050840 P1050672 P1050765 P1050791 P1050815

Comments Pas de commentaire »

Lors de mes promenades dans les rues cambodgiennes, j’ai remarqué plusieurs affiches de pub faisant la réclame de cigarettes avec comme slogan “Le goût de la France”. Ce qui m’a fait beaucoup rire dans cette pub c’est la marque des cigarettes. C’est le nom d’un acteur français. Alors, devinette, qui est-ce ?

Petit indice : cet acteur est un habitué des Guignols

Pour connaitre la réponse, cliquer sur “Lire la suite”

Lire la suite »

Comments Pas de commentaire »

Le passage à la frontière cambodgienne s’est passé comme je le pensais : un peu fumeux. Ça a commencé avec l’achat du visa. Il y a une grande affiche qui indique le tarif pour les touristes : 20 USD. Malgré tout, les fonctionnaires demandent un prix supérieur, oh pas beaucoup seulement 100 Baht (environ 2 euros), pour obtenir le visa. A la question pourquoi, ils répondent que c’est pour avoir le visa en « express ». Et si je le veux en normal, je ne paye que 20 USD ? Pas de réponse mais je comprends vite que c’est visa « express » ou visa dans 3 heures ou pas de visa du tout. Comme on est plusieurs touristes dans ce cas, on finit, à force de discussion, par obtenir une remise au tarif express, ce sera donc 70 Baht + 20 USD.

Après avoir franchi le contrôle des visas cambodgiens, un gars avec un badge nous montre un van en disant qu’il nous emmène au terminal des bus et des taxis officiels et que c’est gratuit. Tous les touristes présents montent dans le bus, moi je me méfie mais le gars présente le bus comme une initiative du gouvernement pour éviter aux touristes tout tracas et d’autre part, je ne sais absolument pas où se trouvent les taxis sensés être indépendants de la mafia (!) et enfin je sais que les bus publics sont tous partis depuis 8h ce matin (je suis arrivé à la frontière à 14h environ). Bref, je grimpe dans le bus, soulagé de ne plus porter mon gros sac à dos. Le bus roule longtemps avant d’arriver au fameux terminal dans un endroit totalement désert. Le terminal est un grand bâtiment, récent, totalement vide à part un comptoir et une table avec deux chaises. A l’extérieur, quelques bus garés sur le parking dont un en partance et aussi des taxis. Et plusieurs cambodgiens qui attendent je ne sais quoi en discutant. On se renseigne pour un prendre un taxi jusqu’à Siem Reap. On nous répond que le trajet coute 60 dollars, alors que selon le Lonely Planet c’est 40 maxi. Évidemment tout le monde refuse. On nous dit qu’il y a une alternative, le bus. C’est 10 USD. Après réflexion, on achète le ticket mais quand on veut monter dans le bus qui s’apprête à partir, on nous en interdit l’accès sans donner de raisons. S’ensuit une engueulade et dans les échanges on apprend que les gens - des touristes - assis dans le bus attendent de partir depuis 1 heure ! Finalement, le bus part sans nous. Il ne reste que le taxi mais bizarrement maintenant c’est moins cher : 45 USD. Je monte avec 2 anglais, le trajet nous revenant ainsi à 15 USD chacun. Après 3 heures de route, le taxi s’arrête à l’entrée de Siem Reap, juste devant un parking de tuk tuk et de motos. Le taxi ne va pas plus loin, il faut maintenant prendre un de ces tuk tuk pour se rendre à l’hôtel. Ce qui ne sera pas gratuit, me dis-je. Sauf, qu’à ma grande surprise, le trajet en tuk tuk est vraiment gratuit ou plutôt inclus dans la course du taxi. En conclusion, je ne sais que penser : le prix du taxi n’est pas exorbitant mais le comportement des gens au terminal des bus est plus proche de celui de voyous que de business men.

Comments Pas de commentaire »

Conseil  Les utilisateurs d'Internet Explorer peuvent rencontrer des bugs d'affichage. Je vous conseille alors d'utiliser Firefox pour visualiser ce blog.