Paksong est l’une des villes principales (sinon la seule) du plateau des Boloven. Cette région est réputée pour son climat agréable, ses superbes cascades et ses caféiers. Je confirme le premier point et j’ajoute qu’une polaire n’est pas du luxe le soir, pour le deuxième point, je l’ignore car ce n’était pas mon but (toutefois, en cette période – la saison sèche – il ne faut pas s’attendre à de gros volumes d’eau). Quant aux caféiers, je ne sais pas. Paksong est un espèce de bourg où il n’y a rien de prévu pour les touristes qui souhaitent faire des randonnées pédestres dans les environs, si tant est que cela est faisable. La guesthouse où je logeais ne m’a été d’aucune aide. Non, j’exagère. Le gérant m’a quand même indiqué une vague direction où je pouvais entreprendre une balade à pieds. Il pointait le ciel… J’avais l’option de prendre un vélo (pas un VTT) mais le prix de la location était exagéré et sans plan du coin, je n’aurais pas été loin.
Avant d’entreprendre cette promenade, j’attends que l’orage qui venait d’éclater se calme. J’en profite pour commander un café à la gargote en face de la guesthouse. A ma grande surprise, la serveuse me fait comprendre que ce n’est pas possible. Je me rends dans l’autre gargote attenante. Cette fois, pas de problème, on me sert du café laotien. Qui est imbuvable. Toutefois, avec beaucoup de sucre et des grimaces, ça passe. L’orage étant presque fini, je commence ma balade. D’abord sur une grande piste mais je me rends vite compte que cela ne débouche sur rien d’intéressant. De plus le sol étant détrempé et glissant, ça ne donne pas envie d’aller plus loin. Je fais demi tour et j’emprunte un sentier que j’avais repéré quelques minutes auparavant.
Malheureusement, au bout de quelques instants, j’arrive dans un cul de sac qui est en fait un gros trou avec les restes d’une bombe qui a explosé. Je me remémore à cet instant que le plateau des Boloven compte parmi les régions les plus bombardées durant le 2è guerre d’Indochine (1964-1973) et que toutes les bombes lâchées par les américains n’ont pas explosé. Je ne m’attarde donc pas et fais demi tour en regardant bien où je mets les pieds. L’orage éclate à nouveau et je décide de retourner à la guesthouse. Au final, j’ignore à quoi ressemble les caféiers mais peut être que j’en ai vu sans le savoir ?
Au vu de cette après midi super excitante, je décide de partir de Paksong dès le lendemain matin. Dommage…