La veille, Warren, notre guide, nous avait informé que nous partirions tôt ce matin afin de nous rendre vers le nord de l’ile et de revenir avant que la marée ne soit trop haute et ne recouvre l’autoroute. Heu, je veux dire la plage. Nous prenons donc notre petit déjeuner à 6h30. Au menu, saucisses, bacon, œufs brouillés ou pas brouillés (d’ailleurs je me demande toujours ce que c’était sensé être vu la consistance bizarre), toasts, beurre, ketchup. Bref du copieux, du lourd. Et à la demande, du vegemite. C’est une sorte de pâte que les australiens étalent sur leurs tartines. Je pense très sérieusement que la teneur en sel de ce truc dépasse allègrement la concentration en sel d’une seule goutte d’eau de la mer morte. Il est conseillé d’en étaler une petite quantité. Je crois qu’il est surtout conseillé de ne pas en manger par respect pour le goût et pour la santé !
A 7h00, nous montons dans le bus, direction l’épave du Maheno. C’est un navire qui a été poussé sur la plage par un cyclone en 1935 alors qu’il se faisait remorquer vers un chantier de démantèlement au Japon. Aujourd’hui, il reste seulement la superstructure qui est en très mauvais état. Mais la vue de cette épave n’en demeure pas moins spectaculaire.
Photo du Maheno juste après son échouage.
Le navire aujourd’hui
Après avoir laissé atterrir un petit avion sur la plage, nous continuons vers le nord et faisons un stop aux Pinnades, falaises de sable colorées et site sacré pour les aborigènes. Il ne faut surtout pas trainer, alors go aux Champagne pools. Ce sont des cavités naturelles au bord de la mer et qui se remplissent au gré des vagues, formant ainsi des sortes de piscines. Pourquoi Champagne ? Je l’ignore. Bière pools me semble plus approprié mais ça fait moins chic.
Direction maintenant vers l’Indian Head, qui est un immense promontoire rocheux. D’après la légende, le Capitaine Cook, qui a découvert l’ile en mai 1770, aurait aperçu des indiens sur cet énorme rocher. En réalité, il s’agissait seulement d’aborigènes. Je pense surtout qu’il avait abusé de la bière… Quoiqu’il en soit, on a une superbe vue panoramique depuis le sommet de cette tête d’indien.
La course continue. Avec toutefois ses petits ratés. Le bus a du ainsi faire 4 tentatives avant de passer un passage très sablonneux. Nous voilà donc à Eli Creek où coule une petite rivière peu profonde à l’eau cristalline. Pas de quoi fouetter un dingo. Enfin, dernier site, le lac McKenzie. Superbe lac aux eaux limpides et turquoises avec des plages de sable blanc. Par contre l’eau est fraiche mais ça ne nous a pas empêcher de nous baigner.
Ça y est. C’est la fin de l’excursion. Mais deux jours, c’est vraiment court pour apprécier ce bijou de la nature.